Jour des Franco-Ontariens à Cornwall : célébration de la culture et de l’identité

ON A LE CHOIX – Le 25 septembre, Jour des Franco-Ontariens et Franco-Ontariennes, a été riche en activités à Cornwall. En matinée, la météo capricieuse n’a pas empêché les élèves francophones de chanter et de danser. En soirée, une conférence et une lecture théâtrale ont clôturé les festivités. Retour sur une célébration de la culture et de l’identité francophones.
Drapeau Franco-Ontarien
Delphine Petitjean - Rédactrice en chef

On a le choix

Delphine Petitjean
IJL-Réseau.Presse-On a le choix

Rédactrice en chef et journaliste

Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.

Raphaël on a le choix

On a le choix

Raphaël Machiels
Directeur Technique et Caméraman - Monteur

Raphaël est diplômé en Techniques Cinématographiques et en Développement Web. En Belgique, il a travaillé pour la télévision nationale, ainsi que pour les télévisions locales en tant que caméraman - monteur. Il a aussi oeuvré sur des captations de concerts et d'évènements sportifs. Au Canada, il a travaillé dans le Web avant de co-fonder On a le choix Média.

Première partie de journée dans les écoles

À Cornwall, la matinée du 25 septembre est habituellement organisée par les deux conseils scolaires francophones, en partenariat avec l’Association des communautés francophones de l’Ontario, de Stormont, Dundas et Glengarry (ACFO SDG), et se tient dans le parc Lamoureux. Mais cette année, la pluie a obligé les organisateurs à déplacer les festivités à l’intérieur.

Ainsi, les élèves du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario et ceux du Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien se sont respectivement rassemblés dans les écoles secondaires L’Héritage et La Citadelle.

Le rappeur acadien Jacobus et l’artiste franco-ontarien DJ Unpier ont offert deux courtes prestations au lieu d’une seule dans les gymnases des deux établissements. L’ambiance était au rendez-vous.

Des jeunes impliqués

Erik Saint-Jean, l’animateur culturel de l’école L’Héritage, explique que le plan de secours en raison de la pluie a consisté en un spectacle, une danse et une courte cérémonie.

« Les élèves sont impliqués dans tous les processus de préparation. On a fait une rencontre avec DJ Unpier et Jacobus au mois de mars l’an dernier, afin de commencer à créer une vision et une certaine organisation pour cet évènement. »

Valencia Khula s’occupe de l’inclusion de l’art et de la culture à l’école. « Tout au long de l’année, nous avons les tournois d’impro pour les élèves qui sont intéressés, nous faisons parfois des spectacles de théâtre et nous avons ici la journée franco », explique l’étudiante, ministre des Arts et de la Culture au sein du gouvernement des élèves de l’établissement.

Musique francophone et modernité

« Cette année, nous allons faire beaucoup d’ateliers d’écriture de chansons avec les écoles. Nous voulons montrer que la musique francophone est moderne, qu’elle n’est pas seulement comme dans l’ancien temps », signale Jacques Alphonse Doucet, dit Jacobus.

Interrogé sur sa vision du 25 septembre, DJ Unpier estime pour sa part que c’est un temps pour se rappeler de sa culture, de qui on est et d’où on vient. « Mais pour moi, ce qui est le plus important, c’est où on va », dit-il.

Parlant de sa musique, le musicien poursuit : « Ce sont vraiment des choses qui bougent plus, qui viennent me chercher, qui font danser. J’essaie de proposer un autre son, pour nos jeunes, pour nous, pour la culture. »

Une identité franco-ontarienne plurielle

Lors de la matinée, Josué Yepseu et Nathan Tchengou se sont tous les deux produits devant leurs camarades pour chanter des compositions de rap en français.

Josué explique sa conception de l’identité franco-ontarienne : « Être Franco-Ontarien, c’est juste faire partie d’une communauté de francophonie parce qu’en Ontario, il n’y a pas beaucoup de personnes qui parlent français. Donc, trouver d’autres personnes comme moi, ça m’aide à me sentir mieux. »

Pour un nouvel arrivant dans une zone anglophone, recevoir des services en français est une sorte de victoire.

Marc Hurtubise est à la direction de l’école secondaire publique L’Héritage depuis 19 ans. Il remarque que l’identité franco-ontarienne a changé avec le temps.

« Avant, c’étaient les élèves francophones nés dans les communautés environnantes. Maintenant, la francophonie ontarienne a beaucoup évolué, on a des gens de différents pays qui viennent s’établir ici. »

Le directeur ajoute que c’est important de célébrer la francophonie pour la survie des écoles et d’avoir les deux langues officielles. « Ce genre d’évènement, ça démontre qu’il y a des francophones dans la communauté et ça renchérit le besoin de services francophones. Puis ça fait en sorte que les jeunes voient qu’ils ne sont pas seuls à parler français, mais qu’il y a une communauté vivante et qu’il peut y avoir des activités en français. On essaie de travailler ensemble, avec les organismes de Cornwall, pour bâtir une francophonie forte », affirme-t-il.

Fin de journée informative et culturelle pour les adultes

En fin de journée, un 5 à 7 apéritif s’est tenu au centre Benson. À cette occasion, la Docteur Suzanne Filion, psychologue clinicienne, a animé une conférence gratuite sur le bien-être, où il était notamment question de luminothérapie.

La conférence a été suivie d’une lecture théâtrale de la troupe locale l’Amalgame des arts de la langue française et du théâtre. Victor Dupuis, un de ses membres, a grandi à Penetanguishene, avant de venir dans l’Est ontarien pour ses études universitaires. Il demeure très attaché à son identité franco-ontarienne.

« Pendant plusieurs années, j’étais quasiment assimilé. J’avais de la misère à formuler une phrase ou un paragraphe jusqu’à la dixième année parce que chez nous, c’étaient des écoles bilingues. Puis lorsque ce sont des écoles bilingues, ça devient des écoles unilingues. Alors, c’est très important pour moi de me retrouver parmi les miens, de célébrer notre identité, notre culture, notre langue, notre fierté », témoigne-t-il.

Le comédien estime que l’Est ontarien reste privilégié, avec des francophones établis depuis longtemps. Il voit aussi d’un bon œil la présence de nouveaux arrivants d’expression française, qui viennent augmenter le poids démographique des francophones dans la région.

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