Élections provinciales : débat à Cornwall

ON A LE CHOIX - Le 19 février dernier, au Complexe civique de Cornwall, s’est tenu le débat local pour les élections. Les candidats régionaux du Nouveau Parti démocratique (NPD) et des Partis libéral et conservateur ont répondu aux questions des résidents.
Candidat à l'élections Provinciale Ontario 2025
Delphine Petitjean - Rédactrice en chef

On a le choix

Delphine Petitjean
Rédactrice en chef et journaliste

Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.

Organisation de la soirée

Le débat était organisé par le Conseil de développement social et la Chambre de commerce de Cornwall. Nolan Quinn, (progressiste-conservateur), Jeremy Rose (NPD) et Devon Monkhouse (Parti libéral) ont participé aux échanges. Nicholas Lapierre (Parti vert de l’Ontario) n’a pas pu se joindre à la soirée, mais son équipe était présente de 17 à 18h pour rencontrer le public.

Candidat à l'élections Provinciale Ontario 2025

Le débat a débuté à 18h. Les candidats ont répondu à 6 questions sur des sujets tels que : le logement et la problématique de la pauvreté et de l’itinérance, la création d’emplois et l’éducation, la santé mentale et la toxicomanie ou encore, les soins de santé, la fiscalité des entreprises et, sans surprise, les tarifs douaniers imposés par Donald Trump.

Commerce national et résilience

Concernant les tarifs imposés par les États-Unis, Jeremy Rose a mis l’accent sur les échanges interprovinciaux et la position stratégique de la région, à la frontière avec le Québec. « Nous allons nous focaliser sur le commerce et le fait que les gens peuvent venir dans l’Est de l’Ontario avec les merveilleuses opportunités touristiques que nous avons. », a-t-il notamment souligné.

Le candidat libéral a quant à lui blâmé Doug Ford, estimant qu’il ne fallait pas s’étonner d’une situation difficile avec un Premier ministre ontarien qui s’est dit content de la réélection de Trump. Par opposition, Devon Monkhouse a mentionné que le Parti libéral pouvait apporter la résilience aux individus et aux entreprises, mettant en avant l’expérience de gestion de crise au niveau fédéral, lors de la pandémie de la Covid 19.

Emploi et fiscalité

Après avoir évoqué sa propre expérience en tant que chef d’entreprise et sa compréhension des défis que cela implique, Nolan Quinn a insisté sur les 600 000 000 $ investis dans le Fonds pour le développement des compétences. Ce fonds a permis à des travailleurs de se former à une nouvelle carrière, notamment suite à la perte de leur emploi en raison de la pandémie.

Concernant les entreprises, Devon Monkhouse a renchéri avec une attaque contre le gouvernement de Doug Ford « Le Parti conservateur perçoit plus de taxes que n’importe quel autre gouvernement provincial. Ils ont adopté le plus gros budget que cette province n’ait jamais connu. Avez -vous vu ça ? Est-ce que votre vie s’en est trouvée améliorée ? », a-t-il lancé à l’assistance.

Le candidat libéral a ensuite rappelé que son parti s’engageait à réduire l’impôt des petites entreprises de 3,2 % à 1,6 %.

« Il y a juste quelques mois, Bonnie Crombie soutenait une taxe carbone. C’est donc difficile de croire ce que disent les libéraux. », a laissé tomber Nolan Quinn.

« Depuis 2018, nous n’avons augmenté aucune taxe. », a poursuivi le candidat conservateur. Il a ensuite rappelé l’engagement de Doug Ford à réduire la taxe sur l’essence de façon permanente, ainsi que l’abolition des frais de renouvellement de plaque d’immatriculation, tandis que les libéraux, au niveau fédéral, ont augmenté les taxes sur différents produits.

« Le Parti conservateur semble ne pas comprendre que le Parti fédéral et le Parti de l’Ontario sont des partis différents. En Ontario, notre priorité, ce sont les gens de l’Ontario. Nous promettons aussi de réduire de 22 % l’impôt sur les revenus de moins de 75 000 $, alors que le Parti conservateur gaspille des millions pour les amis de Doug. », a répondu Devon Monkhouse.

Éducation

Jeremy Rose a rebondi sur un autre sujet, estimant que les promesses de réduction de taxes étaient toujours utilisées pour « essayer d’acheter des voix ». Pour le candidat du NPD, investir dans l’éducation est une des priorités et un travail à long terme. « Si on perd les collèges d’éducation, ça va prendre des années pour s’en remettre. Il faut régler ce problème. »

En janvier dernier, le collège St. Lawrence a notamment annoncé la suppression de 55 programmes, soit environ 40 % de son offre, sur ses campus de Brockville, Cornwall et Kingston.

Quelques membres du public ont aussi pu poser des questions additionnelles portant, entre autres, sur l’éducation, l’insécurité alimentaire, le soutien aux adultes avec une déficience intellectuelle, les soins de santé et les services communautaires.

Le Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien, représenté par son élève conseiller Jacob Pilon, a pu faire valoir ses revendications pour le projet de construction de la nouvelle école secondaire de La Citadelle à Cornwall qui peine à obtenir le financement nécessaire.

L’étudiant a rappelé l’importance de cette école pour la culture francophone et a demandé aux candidats (en français), comment ils s’engageaient à soutenir les étudiants francophones et à faire de l’éducation en français une priorité, ainsi qu’à garantir que les projets de construction d’écoles bénéficient d’un appui.

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