FRANCOPHONIE
La SANB devant la Cour suprême
Jeudi, la Cour suprême du Canada a accepté de recevoir la demande d’appel de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) concernant la nomination d’une lieutenante-gouverneure unilingue anglophone pour le Nouveau-Brunswick. La date de rendu de la décision n’est pas encore connue.
Rappel des évènements : Après le décès de la lieutenante-gouverneure du Nouveau-Brunswick, Jocelyne Roy-Vienneau, en aout 2019, le bureau du premier ministre du Canada a recommandé Brenda Louise Murphy pour la remplacer. Au moment de sa nomination, celle-ci ne parlait pas français.
La SANB s’est soulevée contre ce choix. Une personne qui ne comprend pas le français ne peut pas remplir adéquatement ce rôle dans la seule province officiellement bilingue, dit l’organisme. La cause est portée devant les tribunaux.
La Cour du Banc de la Reine du Nouveau-Brunswick a d’abord donné raison à la SANB en avril 2022, indiquant que la décision ne respectait pas la Charte canadienne des droits et libertés.
En mai 2024, la Cour d’appel du Nouveau-Brunswick a infirmé la décision. Elle a accepté les arguments des avocats du gouvernement fédéral : l’institution doit être bilingue, pas nécessairement la personne en poste.
Course à la direction libérale
Les débats des candidats à la direction du Parti libéral du Canada (PLC) ont eu lieu à Montréal lundi et mardi. Le niveau de français des quatre aspirants a retenu l’attention des médias et du public lors du premier. Le second était en anglais. Plus à l’aise dans leur langue maternelle, les échanges entre les candidats et candidates étaient plus fluides; un meilleur test pour les idées et les propositions.
Peu sur la francophonie : Les questions du français et des francophones en milieu minoritaire ont pris très peu de place dans le débat en français et ont été complètement absentes de celui en anglais.
Les grandes lignes : L’économie, le cout de la vie, le logement et le président des États-Unis ont pris beaucoup de place dans les deux débats. Des flèches ont été tirées vers le chef conservateur Pierre Poilievre, que le prochain chef libéral devra éventuellement affronter en campagne électorale.

L’élection de la personne qui sera à la tête du PLC aura lieu le 9 mars. Elle deviendra, au même moment, premier ou première ministre du Canada.
CANADA
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Ottawa veut lever 50 % de ses restrictions au commerce intérieur

Le concept : En facilitant le commerce entre les provinces et les territoires, les exportations et importations avec les États-Unis seraient moins nombreuses et l’économie canadienne serait moins à la merci du géant du sud. Les barrières au commerce interprovincial seraient à l’origine d’un manque à gagner estimé à 200 milliards de dollars pour l’économie du pays.
L’Accord de libre-échange canadien, signé en 2017, encadre le commerce intérieur. Malgré cet accord, plusieurs exceptions imposées par les provinces, les territoires et Ottawa sont encore en place.
Une première loi : Cette semaine, un projet de loi a été déposé en Nouvelle-Écosse pour faciliter le commerce avec les autres provinces. Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a annoncé mercredi qu’il réfléchit à faire de même.
Une « exagération » : Le même jour, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a qualifié la campagne autour du commerce interprovincial d’«e xagérée ». En point de presse, il a expliqué que les barrières dont tout le monde parle sont en fait des règles « qui visent à assurer le respect […] des priorités propres à chacune des provinces et au Québec ».
Il croit que la conversation sur les barrières au commerce interprovincial sert de « prétexte » pour faire passer un oléoduc à travers le Québec, quelque chose qui bénéficierait surtout à l’Ouest canadien.
Trump ne serait pas le bienvenu au Canada
Le chef du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh, a déclaré que le Canada devrait retirer l’invitation de Donald Trump à la réunion des pays du G7, qui aura lieu en Alberta en juin.
Hostilités : « Pourquoi inviterions-nous quelqu’un qui menace notre souveraineté et notre bienêtre économique ? […] Le tour du Canada en tant qu’hôte du G7 devrait être un sommet pour aborder la façon dont le monde peut travailler ensemble pour résister à Donald Trump », a-t-il dit mercredi devant le Conseil des relations internationales de Montréal.
Pendant ce temps, un résident de l’Alberta a lancé une pétition parlementaire qui demande à Ottawa d’interdire l’accès au Canada au président des États-Unis. Elle comptait plus de 43 000 signatures jeudi midi.
LES PROVINCES
Les conservateurs gardent le pouvoir en Ontario
Le Parti conservateur de l’Ontario, mené par Doug Ford, a remporté une troisième majorité de suite en Ontario, jeudi. Le premier ministre a déclenché des élections anticipées, car la Loi de 2004 sur une date d’élection fixe de la province exigeait seulement un scrutin en 2026.
En détails : Le Parti conservateur a remporté 80 sièges, les néodémocrates 27, les libéraux 14 et le Parti vert 2. Le Nouveau Parti démocratique forme l’opposition officielle pour une deuxième année de suite.
Ce n’était probablement pas le résultat attendu par Doug Ford, qui avait 83 sièges avant l’élection. Les NPD ont aussi perdu quatre sièges, tout cela au profit des libéraux et des verts, qui ont respectivement six et un sièges supplémentaires.


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L’effet Trump encourage deux démissions
Après l’annonce de la démission du premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard, Dennis King, le jeudi 20 février, c’était au tour de celui de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, de faire la même annonce mardi.
Raisons similaires : Les deux hommes politiques ont géré la pandémie de COVID-19 pour leur province respective. Ils ont cité la perspective de quatre années d’incertitudes en raison des déclarations du président américain comme l’une des raisons qui les a encouragés à prendre cette décision.
Dennis King souligne que les menaces de guerre tarifaires avec les États-Unis demanderont plus d’attention qu’il ne pouvait en fournir.
Ça m’a aidé à déterminer qu’il était préférable pour moi de passer le témoin du leadeurship à quelqu’un qui pourrait s’y concentrer à long terme.
Dennis King
Andrew Furey qualifie Donald Trump de « président erratique, fou et déjanté ». « Une fois qu’il est devenu clair que l’incertitude serait permanente, cela nous a permis, en tant que famille, de prendre une décision avec plus de liberté », a-t-il dit en conférence de presse.