
On a le choix
Delphine Petitjean
IJL-Réseau.Presse-On a le choix
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.

On a le choix
Raphaël Machiels
Directeur Technique et Caméraman - Monteur
Raphaël est diplômé en Techniques Cinématographiques et en Développement Web. En Belgique, il a travaillé pour la télévision nationale, ainsi que pour les télévisions locales en tant que caméraman - monteur. Il a aussi oeuvré sur des captations de concerts et d'évènements sportifs. Au Canada, il a travaillé dans le Web avant de co-fonder On a le choix Média.

« J’ai trouvé tout au long de ma carrière qu’il fallait faire attention à ce qu’on disait, la façon dont on le disait et en même temps, faire l’effort de prendre sa place, tant dans notre carrière que dans la société et puis ça existe encore. », explique Johanne Berger, 69 ans, membre du centre des aînés de Cornwall.
« J’avais un frère qui était étudiant en ingénierie et je trouvais ça intéressant. Je lui avais dit : « J’aimerais savoir si c’est possible pour moi d’être ingénieure et il m’avait répondu : « Ce n’est pas une place pour les femmes, c’est trop difficile. » ». Johanne avait alors 15 ans.
Même son de cloche du côté de Claire Lemieux, 69 ans, autre membre du Centre Charles-Émile-Claude. Après avoir exercé comme secrétaire sans trop de difficultés, elle passe les dernières années de sa carrière dans la sûreté pour les règlements maritimes internationaux.

Je peux t’aider, mais à la fin de la journée, il faut que tu m’aides aussi. »
Claire Lemieux
Pourtant, c’est en 1923 qu’une femme (Elise MacGill) a été admise pour la première fois dans un programme d’ingénierie. Elle a ainsi été la première femme ingénieure à travailler au Canada.
Le droit d’être femme et mère (ou pas)
« Quand j’ai commencé à travailler, c’était rare qu’on ne se fasse pas demander si on prévoyait d’avoir des enfants et on savait pourquoi ils nous posaient la question. », se souvient Johanne.
« Il n’y avait pratiquement pas de congé de maternité. On voit la différence que ça fait dans la société que les femmes aient des garderies qui ont des prix abordables, ce que je n’ai pas eu parce que pour mon dernier bébé, la moitié de mon salaire net allait en garderie. »
Quant à celles qui ne souhaitent pas devenir mères, au Canada, l’avortement a été décriminalisé en 1969. Pourtant, le recul qu’a connu une partie des États-Unis en 2022 sur ce sujet rappelle que même un droit qui semble acquis peut être retiré.
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Évolution et alliance des sexes
Dans ma communauté, il y a beaucoup de femmes qui sont déterminées à prendre leur place et ce n’est pas quelque chose que j’aurais pu imaginer quand j’avais 16 ou 18 ans.
Johanne Berger
« Dans la société, les femmes ne doivent pas prendre trop de place, pas parler trop fort, mais je trouve qu’il y a aussi beaucoup d’améliorations, puis il y a des hommes qui sont positifs, contrairement à ce que je voyais quand j’étais dans ma jeune vingtaine. »
Évoquant son frère qui l’avait découragée d’être ingénieure, la sexagénaire se réjouit : « Aujourd’hui, sa fille est ingénieure et il en est très fier, ça montre à quel point on a évolué. »
Claire parle quant à elle d’être « pour les femmes sans être contre les hommes. » Elle voit que l’amitié homme-femme est plus une réalité aujourd’hui que dans sa génération.