
On a le choix
Delphine Petitjean
IJL-Réseau.Presse-On a le choix
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.

On a le choix
Raphaël Machiels
Directeur Technique et Caméraman - Monteur
Raphaël est diplômé en Techniques Cinématographiques et en Développement Web. En Belgique, il a travaillé pour la télévision nationale, ainsi que pour les télévisions locales en tant que caméraman - monteur. Il a aussi oeuvré sur des captations de concerts et d'évènements sportifs. Au Canada, il a travaillé dans le Web avant de co-fonder On a le choix Média.
Pourquoi ce choix ?
« C’est une grande joie de voir enfin concrétisé tout ce travail collectif. Je suis fière d’avoir pu contribuer à ce projet rassembleur, qui fait de Cornwall un modèle de vitalité francophone. J’ai très hâte d’accueillir toutes ces nouvelles familles francophones, et de leur faire découvrir la chaleur humaine et la richesse culturelle de notre communauté. », a déclaré par voie de communiqué de presse Céline Baillargeon-Tardif, directrice générale de l’ACFO SDG.
Cornwall a été désignée par le gouvernement fédéral en août dernier. « Il y a de plus en plus de nouveaux arrivants qui choisissent la ville de Cornwall de par sa localisation stratégique. Nous ne sommes pas loin d’Ottawa et Montréal. Et puis, il y a d’autres raisons, comme le projet PAR. », explique Benjamin Mulaji Mukadi, le nouveau coordinateur de la CFA. Le PAR, Programme d’appui à la réinstallation des réfugiés, est administré par le Centre d’établissement, de soutien et d’orientation communautaire (CESOC) local.

Budget alloué à la CFA
« Les chiffres exacts, nous ne les avons pas. Les discussions sont en cours avec l’ACFO, notre organisme fiduciaire, et puis l’immigration, qui est notre bailleur de fonds. En sachant que le projet est financé par paliers de 3 ans, j’imagine que ça pourrait jouer entre 250 000 à 300 000 $ dans un premier temps et puis avec d’autres activités et la façon dont les choses vont se décliner, on pourra, avec les années qui viennent, accroitre le budget. », précise le coordinateur.
Nous sommes dans la phase d’embaucher d’autres agents qui vont intervenir parce que nous aurons un bureau point d’accueil qui va s’occuper d’orienter et d’aiguiller les nouveaux arrivants vers les services et les partenaires.
Benjamin Mulaji Mukadi
Comité consultatif
Afin de définir les activités qui seront proposées dans le plan d’action et qui justifient les fonds alloués, un comité consultatif communautaire (CCC) a été constitué. On y retrouve différents acteurs locaux, comme Job Zone d’emploi, le Centre Moi j’apprends, l’Association des femmes immigrantes francophone de Cornwall SDG (AFIF) , les Conseils scolaires, des services d’établissement, l’Équipe psychosociale ou encore, un entrepreneur immigrant et la greffière de la Ville de Cornwall, Manon Lévesque.
« Il y a eu toute une série de rencontres, de préparation, de discussions. Il y a des membres votants, puis des observateurs qui interviennent dans le sens de nous donner des conseils et nous orienter dans ce que nous faisons. », explique Benjamin Mulaji Mukadi.
Le défi de l’emploi
Le coordinateur de la CFA insiste sur le caractère holistique de l’accompagnement qui sera mis en place pour permettre à tous les membres de la famille des nouveaux arrivants de s’intégrer. « Ça sera diversifié, selon les besoins analysés. »
Des formations liées à l’employabilité sont prévues. « Il y a des gens qui viennent avec des compétences, mais il faut encore qu’ils comprennent la dynamique de l’emploi dans le contexte canadien. Il y a besoin de les coacher, mais aussi de sensibiliser la communauté, les entreprises et organismes à comprendre qu’ils ne doivent pas avoir peur d’accepter d’employer les nouveaux arrivants et de leur ouvrir les portes pour les voir à l’œuvre. », souligne M. Mulaji Mukadi.
Interrogé sur les postes disponibles dans la région, il se veut optimiste. « Cornwall n’est plus ce qu’elle était il y a deux ans. Plus il y a de gens qui viennent de l’extérieur, plus le besoin se crée. Il y a des entrepreneurs qui arrivent aussi, il y a des organismes qui ouvrent à Cornwall et il y a déjà des employeurs traditionnels, comme le Conseil scolaire. Je crois que c’est un nouveau départ.
Vivre et travailler en français en Ontario : la promesse du gouvernement
« Nous sensibilisons aussi le gouvernement, tant au niveau de la province qu’au niveau fédéral, à savoir comment encourager les entrepreneurs à venir s’installer dans cette région. »
Le coordinateur pense que de nouveaux arrivants unilingues pourraient vivre à Cornwall. « La Ville a fait ce choix, on doit travailler ensemble pour qu’il y ait de plus en plus d’opportunités de travail en français. Les autorités de la Ville et la province sont conscientes des besoins. Nous les invitons à ouvrir l’œil pour voir à ce que les nouveaux arrivants trouvent leur compte et qu’ils soient accompagnés dans la recherche de logement et d’emploi à Cornwall. »
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Implication municipale
Dans son plan stratégique, la Ville de Cornwall a fait du logement abordable une de ses priorités. « Je sais que nous sommes devenus une « Communauté accueillante » avec les fonds et je suis ouvert à rencontrer les organisations. », indique Tim Mills, le nouveau directeur général.
J’accorde de la valeur à ce que la communauté francophone a construit à Cornwall. C’est une vision que Cornwall soit un lieu où les gens veulent travailler et vivre.
Tim Mills
Concernant les services en français, Tim Mills poursuit : « Vous voyez avec la Ville notre engagement à rédiger les communiqués de presse et les communications internes et externes en français. »
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Un projet pour et par la communauté locale ?
« Pour relever ce magnifique défi, nous aurons besoin du soutien actif de tous les acteurs de la communauté́ : bénévoles, partenaires locaux, écoles, entreprises. Ensemble, nous pouvons faire de Cornwall un exemple vibrant d’accueil et d’inclusion », conclut le nouveau coordinateur.
Le plan d’action communautaire doit encore faire l’objet d’actualisation. La CFA aura aussi son propre site internet. « Des appels d’offres ont été lancés », indique M. Mulaji Mulaki.
Le projet CFA visant à favoriser, entre autres, l’entrepreneuriat dans la région, notre rédaction a contacté Céline Baillargeon-Tardif, directrice générale de l’ACFO SDG, directrice générale du Centre des aînés Charles-Émile-Claude (CCÉC) et présidente de la l’antenne régionale de l’Est pour la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario (Farfo) afin de savoir si les appels d’offres en question avaient été diffusés publiquement, et ce, en vue de permettre à toute la communauté entrepreneuriale locale d’y prendre part.

L’appel d’offres a été lancé auprès d’entreprises déjà connues de l’ACFO, du CCEC et de la FARFO régionale et provinciale ainsi que des membres du CCC.
Céline Baillargeon-Tardif