On a le choix
Delphine Petitjean
IJL-Réseau.Presse-On a le choix
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.
Reconnaissance
Le projet pilote a été mis sur pied en partenariat avec le Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien (CSDCEO). Les élèves en difficulté ont été accompagnés d’avril à juin, dans trois lieux clés à Cornwall : l’école Marie-Tanguay, l’école Notre-Dame et la bibliothèque municipale.
Les familles, des représentants de la Ville, des partenaires et des membres de la communauté avaient fait le déplacement pour la cérémonie de remise des certificats qui visait à souligner les efforts accomplis par les écoliers. Ceux-ci ont également pu adresser des mots de remerciement aux enseignants bénévoles qui les ont accompagnés et ils ont effectué différentes prestations de danse et de chant.
Discours
« Vous avez montré qu’avec le soutien, la foi et la persévérance, on peut aller plus loin. Ce n’est qu’un début. Continuez à croire, apprendre et rêver plus grand ! », a déclaré Farhana Medhji, coordinatrice Équité, diversité et inclusion (EDI) pour la police et la Ville de Cornwall.
Dianne Poirier, ancienne présidente de l’Association canadienne française de l’Ontario Stormont Dundas Glengarry (ACFO SDG) représentait l’organisme le jour de l’évènement.
« La lecture, c’est un cadeau que vos parents et les enseignants bénévoles vous font. La numératie, c’est important dans la construction des maisons, etc. Et vous, vous avez des projets. »
Marlène Thélusma Rémy, bénévole engagée dans la collectivité franco-ontarienne et haïtienne a adressé un message de sensibilisation aux parents immigrants présents.
« Tous les enfants ont une créativité et l’envie d’apprendre. Les parents qui viennent d’ailleurs n’ont pas l’habitude de s’impliquer dans le processus d’apprentissage de leurs enfants. Mais s’il vous plait, renseignez-vous sur les ressources, engagez-vous ! »
Des résultats encourageants
« Nos objectifs étaient de travailler avec l’élémentaire d’abord et puis après, l’étendre dans les années prochaines au secondaire. », précise Denise Boudjou, fondatrice de Agoua Éduc.
« Je pense que les résultats sont probants, surtout au niveau des plus jeunes. On a vu des enfants qui étaient en première année, deuxième année, qui ne connaissaient pas leur alphabet. Au moment où on mettait les cartes devant eux, c’était difficile pour eux de reconnaitre les lettres et les sons.
Aujourd’hui, c’est réel. Ces enfants-là arrivent à lire, connaissent les sons, connaissent l’alphabet, savent faire les syllabes les plus simples, les plus complexes. Donc, on pense que ce petit temps qu’on a eu avec eux a apporté quand même quelque chose dans leur développement scolaire. C’est positif et surtout, visible au niveau des plus jeunes. […] Les plus grands, ils avaient d’autres défis. C’était beaucoup plus engageant dehors. Ils aimaient beaucoup qu’on aille faire des jeux dehors. »
L’enseignante vise maintenant à agrandir le projet.
« Mon souhait le plus ardent est d’avoir une salle où je pourrais former les bénévoles, car je ne peux pas être seule avec deux ou trois personnes qui ont la maitrise. Tous ces jeunes qui veulent être bénévoles, il faut qu’on puisse avoir un moment pour se retrouver et mettre en place une équipe gagnante sur le terrain. Et puis qu’on ait assez des ressources pédagogiques parce que ce sont des enfants en difficulté, donc ce n’est pas vraiment l’enseignement académique, c’est plus l’enseignement par des jeux. »
