
On a le choix
Delphine Petitjean
IJL-Réseau.Presse-On a le choix
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.
Origine du financement
L’atelier est financé par le Fonds pour bâtir des communautés sécuritaires de la Ville de Cornwall. Le but étant de prévenir la violence par armes à feu et l’implication dans des gangs de rue. Les initiatives ciblent en priorité les jeunes. Les projets ont été évalués par un comité consultatif de la jeunesse et les services de police.
Selon Statistiques Canada, en 2023, plus de 31 % des homicides commis par des jeunes étaient attribuables à des gangs.
« Quand on parle de sécurité pour les jeunes, il y a différents niveaux qu’on peut regarder : la santé mentale, l’intergénérationnel, l’autodéfense. Il s’agit de parler avec eux de ce qui les fait se sentir en sécurité ou pas et de la conscience de leur propre sécurité et nous abordons ensuite les outils qu’ils peuvent développer. », explique Monty Domingo, président de ACIAEO.
Chacun doit donner son expérience en ce qui concerne le dialogue entre les différentes générations et comment avoir une communauté plus sûre, toutes générations confondues.
Monty Domingo
Expérience de vie partagée
L’unique participante présente ce jour-là a été interrogée sur un avantage culturel auquel elle accorde de la valeur et qui l’aide à se sentir en sécurité.

« Ce n’est pas vraiment culturel pour moi, c’est le résultat de mon expérience de vie. Ça a à voir avec les émotions. Le plus sécuritaire est de convaincre tes enfants qu’être seul n’est pas une mauvaise chose, que tu dois apprendre à t’aimer et les gens t’aimeront ensuite, ou pas, mais peu importe. C’est comme ça que tu peux être résilient et puissant. », estime Lynda Toko.
Monty Domingo a ensuite évoqué l’unité familiale comme outil de sécurité. Un élément remis en question par madame Toko.
« J’ai écrit un livre sur les enfants abusés. Parfois, c’est proche de toi, parfois c’est ton oncle. […] Comment on crée un environnement sécuritaire pour tous les membres de la famille ? Il peut y avoir des pervers narcissiques […] Les enfants ne guérissent jamais quand quelque chose comme ça arrive et c’est le moment de ta vie où tu es vulnérable. », a-t-elle souligné.
En 2023, 26 777 enfants et jeunes de 17 ans et moins ont été victimes de violence familiale dans des affaires déclarées par la police.
Savoir répondre ou pas
Il a aussi été question de comment réagir à une moquerie, entre autres liée à une origine culturelle différente.
En parlant de ses propres enfants, Lynda Toko a expliqué : « Je leur dis de ne pas s’en soucier, de le prendre positivement […] Ça dépend dans quel environnement tu as grandi. Moi, j’ai vécu en Allemagne et sur un marché, un enfant est venu vers moi et m’a attrapé la jambe en disant « Du chocolat ! ». Ses parents vendaient des bonhommes en chocolat et il n’avait jamais vu de Noir. »
Monty Domingo a également partagé une anecdote personnelle similaire. Il a estimé que le même commentaire peut être vexatoire ou non, en fonction de notre connaissance de l’expérience de notre interlocuteur.