
On a le choix
Delphine Petitjean
IJL-Réseau.Presse-On a le choix
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.

On a le choix
Raphaël Machiels
Directeur Technique et Caméraman - Monteur
Raphaël est diplômé en Techniques Cinématographiques et en Développement Web. En Belgique, il a travaillé pour la télévision nationale, ainsi que pour les télévisions locales en tant que caméraman - monteur. Il a aussi oeuvré sur des captations de concerts et d'évènements sportifs. Au Canada, il a travaillé dans le Web avant de co-fonder On a le choix Média.
35 % puis 100 %
Le président américain semble en roue libre. Le 1er août dernier, il a imposé une nouvelle hausse de tarifs douaniers à 35 % pour le Canada. Cela concerne les marchandises qui ne sont pas conformes à l’accord de libre-échange ACEUM, comme les produits énergétiques ou les pièces automobiles. Pour justifier ces 35 %, Donald Trump a accusé Ottawa d’avoir échoué dans la lutte contre le traffic de fentanyl. Cette semaine, l’administration Trump envisage une taxation à 100 % sur les puces électroniques, ce qui augmenterait à nouveau les coûts des électroménagers et des voitures, entre autres.

Écho des voisins du Sud
Lors de son séjour à Cornwall, le superviseur Michael S. Cashman, représentant de Plattsburgh, a confirmé l’impact des tarifs douaniers imposés par Donald Trump sur sa ville. « Du côté des États-Unis, c’est dévastateur. […] Ça touche nos entreprises locales, nos hôtels, nos golfs. […] Il y a eu une alliance des communautés des deux côtés de la frontière : les démocrates, les républicains, les individus et les Canadiens. Nous continuons de dire aux dirigeants des États et surtout, aux responsables fédéraux que ça nuit à nos communautés.
[…] La Chambre de commerce des Comtés Nord a fait un sondage et 97 % des membres expriment leur inquiétude par rapport aux tarifs. […] Nous souhaitons remonter nos manches et effectuer le travail en étant le plus proche possible des gens. De cette façon, quand nous parlons aux dirigeants fédéraux, nous pourrons relater des histoires véridiques, pas des suppositions ou des spéculations et leur partager les sentiments et les faits. C’est pour ça que je veux être ici. »
Économie locale
« Nous sommes toujours des alliés, mais il y a un président qui n’est pas vraiment gentil. Il parle toujours du Canada comme le 51e État des États-Unis. », explique le Maire de Cornwall, Justin Towndale.
Une résistance des Canadiens à cette affirmation s’est manifestée localement et à travers le pays, avec des slogans comme « Le Canada n’est pas à vendre ».
« Cornwall et Plattsburgh, il y a une histoire partagée, il y a des familles et des partenaires à travers la frontière. […] À notre niveau, c’est la diplomatie. C’est le but de la visite d’aujourd’hui. Nous avons rencontré la Chambre de commerce, le bureau du tourisme. On parle des entreprises à Cornwall, au Canada et aux États-Unis. »
Le maire a évoqué la fermeture annoncée des industries Ridgewood pour le mois de septembre, laissant plus de 300 personnes sans emploi à Cornwall. Cette situation résulte en partie de la problématique tarifaire.
Boycott des consommateurs
À la sortie de l’épicerie, les citoyens condamnent unanimement les agissements de Trump et s’organisent en conséquence. C’est le cas notamment de Louis Goudie.

J’ai remarqué que tout augmente depuis les derniers mois. Aujourd’hui, j’ai déboursé plus de 140 $ quand je dépensais normalement beaucoup moins pour la quantité que j’ai ici. [..] Sur certains produits, j’ai observé une grande différence. Par exemple, pour l’huile vierge, c’était la moitié du prix il y a un an ou deux, et ça continue d'augmenter. J’essaie d’éviter les États-Unis le plus que je peux. Je préfère acheter Canadien, sauf si c’est quelque chose dont j’ai vraiment besoin. Je ne voyage pas aux États-Unis, je boycotte le plus possible. Nous venons de voyager. Nous voulions aller aux États-Unis et puis nous avons décidé d’aller dans l’Ouest à la place, pour rester au Canada.
Louis Goudie