
On a le choix
Delphine Petitjean
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.
Les pays « riches »
Lors du débat dans SDG pour l’élection fédérale, il a été question de l’aide humanitaire internationale que fournit le Canada. Certains électeurs trouvant que ça représentait des montants trop importants. On a affaire à l’éternelle controverse. On ne peut pas assumer toute la misère du monde vs on a le devoir d’assistance en tant que pays « riche » (faut-il rappeler ici les ressources de l’Afrique ?). Les gens sont divisés sur des enjeux provoqués par les agissements des gouvernements. Mais dans le fond, on en oublie que chacun devrait avoir droit à vivre décemment.
Rêve, contentement, ambition
Le titre d’Alain Souchon, C’est déjà ça, est paru en 1993 sur l’album studio du même nom. Au fil du très beau clip en noir et blanc, on suit deux réfugiés soudanais dans les rues d’une ville française. Quand on les voit marcher, on comprend très bien leur état d’esprit et les pensées qui se bousculent dans leur tête.
Je sais bien que rue de Belleville, rien n’est fait pour moi, mais je suis dans une belle ville, c’est déjà ça.
Y’a un sac de plastique vert au bout de mon bras, dans mon sac vert il y a de l’air, c’est déjà ça.
C’est résilient et dommage à la fois
C’est déjà ça. Je comprends, mais ça manque d’ambition quand même. L’immigration et l’inclusion représentent autant de parcours complexes et vastes. Entre ceux qui se contentent de ce qu’ils ont, bien soulagés d’être en sécurité, et d’autres qui défient les pronostics pour se hisser au plus haut, partant de rien.
En observant l’expression de l’homme qui marche, je me souviens de Simone. Réfugiée en Belgique, son visage était toujours fermé. Parfois, je le voyais s’éclairer parce que je parvenais à la faire rire. Mais alors qu’au-delà de l’humanitaire, l’immigration constitue aussi un commerce florissant, c’est l’être humain et toute sa « palette de couleurs » qui est intéressant dans l’esprit du clip.
Bonne écoute !