
On a le choix
Delphine Petitjean
IJL-Réseau.Presse-On a le choix
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.

On a le choix
Raphaël Machiels
Directeur Technique et Caméraman - Monteur
Raphaël est diplômé en Techniques Cinématographiques et en Développement Web. En Belgique, il a travaillé pour la télévision nationale, ainsi que pour les télévisions locales en tant que caméraman - monteur. Il a aussi oeuvré sur des captations de concerts et d'évènements sportifs. Au Canada, il a travaillé dans le Web avant de co-fonder On a le choix Média.
« Je l’ai senti très jeune »
A priori, Ariel Blackwell pourrait être perçu comme un solide gaillard d’1,88m, mais elle ne rentre pas dans une case. « Je suis une femme transgenre. Je m’identifie aussi comme non binaire, donc j’utilise les pronoms elle et sa, mais j’aime jouer avec les aspects de mon genre et rester à l’endroit où je me sens confortable. »
« J’ai l’ai senti très jeune, mais j’ai grandi dans une famille d’universitaires dans les années 90 et ce n’était pas une possibilité, ou quelque chose qui pouvait exister à l’époque. […] Pour moi, cette dysphorie était constante, je ne me sentais pas connectée à moi-même et j’ai finalement commencé à accepter cette partie de moi au début de ma trentaine. […] Je prends des hormones maintenant, depuis 5 ans. Et un mythe, c’est de penser que tu fais ton coming out à un moment et que tu transitionnes à un moment, mais c’est un processus et c’est une partie de toi toute ta vie. », explique Ariel.
Il y a des aspects de ce que j’étais quand je m’identifiais comme homme auxquels je suis toujours attachée et dont je suis fière.
Ariel Blackwell
Des réactions mitigées
« La famille et les amis les plus proches m’ont soutenu à 100 %, mais beaucoup d’autres amis plus âgés de l’université n’y ont pas cru ou ne l’ont pas accepté. […] Il y a une grande partie de ma famille qui n’a pas approuvé et à cette époque où je me sentais spécialement en insécurité et vulnérable, c’était un vrai défi. », se souvient Ariel.

Des incidents haineux
« Être attaquée directement ou me faire dire quelque chose de cruel, c’est encore quelque chose avec lequel je dois composer. Pas plus tard que ce matin, je me suis réveillée avec des messages haineux en ligne. », souligne Ariel.
« Chaque année, nous voyons une augmentation de l’homophobie et de la transphobie dans notre communauté et cette année, ça a été encore plus apparent avec les élections. », explique Elizabeth Quenville, présidente de Diversité Cornwall.
« Nous recevons beaucoup de messages de haine, de commentaires négatifs à nos publications et à nos évènements, mais la communauté en général nous soutient largement. On a vu aussi une augmentation de support et de présence à nos évènements. Donc, je pense que c’est une petite portion de la population qui réagit mal, mais elle peut être assez bruyante, spécialement en ligne. »
Selon Elizabeth, l’amélioration de la situation est rendue possible grâce à la communication et l’éducation.
« Nous avons travaillé en collaboration étroite avec la police ces dernières années pour essayer de créer un SDG plus sécuritaire. […] Nous pensons que cette collaboration est très importante. Nous voulons que la police ait accès aux ressources et à l’éducation dans notre communauté pour être capable de mieux servir avec compréhension et empathie. »
