On a le choix
Delphine Petitjean
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.
Pris au piège
Le morceau La Corrida est sorti en 1994, sur l’album Samedi soir sur la Terre, de Francis Cabrel. Je n’avais pas fait attention au titre à la première écoute et je n’ai pas saisi tout de suite de quoi il était question, ce qui a rendu le texte encore plus fort pour moi.
Toute la violence de la corrida est déjà contenue au début de la chanson : « Dans les premiers moments, j’ai cru qu’il fallait seulement se défendre, mais cette place est sans issue, je commence à comprendre. », pense le taureau.
Malgré tout, l’animal ne se démonte pas : « Je vais bien finir par l’avoir cette danseuse ridicule. ». Le jeu de pouvoir, obligé de montrer sa force dans l’arène, pour amuser le peuple… « Est-ce que ce monde est sérieux ? »
Quand c’est ridicule, c’est ridicule
« Sérieux ? », c’est le genre de réflexion que me sortent mes ados bien souvent. Je me souviens avoir fait écouter cette chanson à une classe de 4e secondaire alors que j’étais enseignante stagiaire et que je peinais à capter l’attention des élèves. Force est de constater que cette leçon-là a eu son effet. Du haut de leurs 16 ans, les jeunes ont saisi l’absurdité de cette tradition espagnole, et c’est tant mieux.
« Je les entends rire comme je râle, je les vois danser comme je succombe. Je ne pensais pas qu’on puisse autant s’amuser autour d’une tombe. », dit le taureau, vaincu.
Une tradition ancestrale, un débat
La corrida consiste en un combat entre l’homme et le taureau dont l’issue est fatale au bovin, sauf s’il est exceptionnellement gracié. C’est un folklore qu’on retrouve en Espagne, au Portugal, en France et dans certains pays d’Amérique latine.
La tradition de ce spectacle remonte à la première moitié du 18e siècle. La mise à mort est effectuée par le matador, avec une épée.
Même si elle est plus populaire dans certaines régions, beaucoup de gens s’y opposent depuis toujours.
Une proposition de loi visant à l’abolir a été déposée en France en décembre 2022, sans succès. Des personnalités publiques continuent de trouver que c’est un art, que voulez-vous ?
Bonne écoute !
1 réflexion sur “Est-ce que ce monde est sérieux ?”
We definitely need paramedics! We can also understand that La Citadelle is a very dated school having been a student there several years ago 😄. As usual you played a song we haven’t heard before but will definitely download for our Friday night fever.