Le Voyageur : C’est la première fois que vous participez au Forum franco-ontarien des affaires, depuis que vous êtes président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO). Quelle est votre première impression ?
Fabien Hébert : C’est la première fois, en effet. J’ai participé à des évènements économiques, mais là, je crois que ce rendez-vous met vraiment en avant les valeurs ajoutées de la communauté francophone et c’est fantastique. On a entendu tantôt parler de la contribution des entreprises francophones au PIB de l’Ontario : 80 milliards $. Puis que 10% des PME sont francophones, malgré qu’il y a seulement 5% de la population qui est franco-ontarienne. Je pense donc que c’est là des statistiques et des faits qui sont impressionnants et intéressants pour la communauté.
La communauté francophone de l’Ontario peut donc, selon vous, se targuer d’être une communauté de leaders ? Qu’est ce que ce Forum peut ajouter à la dynamique ?
Absolument, oui. Une communauté de leaders et d’entrepreneurs. Ce Forum est une opportunité de réseautage fantastique, pour apprendre à se connaître. On a aussi des représentants des gouvernements et de plein d’agences. Au niveau des messages qui sont livrés, ce sont d’excellents témoignages de réussites et d’opportunités. Une telle rencontre permet d’ouvrir les yeux à des membres de la communauté qui ne réalisent pas l’impact de la contribution de la langue du français en Ontario.
Comment l’AFO peut appuyer de son côté ?
C’est sûr que nous, lorsque nous parlons aux représentants gouvernementaux, on met toujours de l’avant la contribution de la communauté francophone à l’économie, la plus-value d’avoir des entreprises francophones, d’avoir des employés francophones, et de comment est-ce qu’on peut agrandir la part du marché. D’ailleurs, on voit une tendance maintenant au niveau de l’Ontario qui participe, par exemple, à des sommets économiques internationaux sous l’égide de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cette participation fait prévaloir, justement, la langue française comme étant quelque chose qui existe en Ontario, au niveau d’une économie franco-ontarienne qui permet d’établir des partenariats avec d’autres pays. Donc, une telle initiative nous donne des arguments et des munitions pour aller plaider, auprès des décideurs, plus de soutien et d’appui à nos entrepreneurs francophones.
