On a le choix
Delphine Petitjean
IJL-Réseau.Presse-On a le choix
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.
On a le choix
Raphaël Machiels
Directeur Technique et Caméraman - Monteur
Raphaël est diplômé en Techniques Cinématographiques et en Développement Web. En Belgique, il a travaillé pour la télévision nationale, ainsi que pour les télévisions locales en tant que caméraman - monteur. Il a aussi oeuvré sur des captations de concerts et d'évènements sportifs. Au Canada, il a travaillé dans le Web avant de co-fonder On a le choix Média.
Concertation communautaire
Le Festival culturel a vu le jour l’année dernière, grâce à l’initiative de différents acteurs clés de la communauté, comme le Conseil de développement social de Cornwall et de la région.
L’événement s’inscrit dans le plan de sécurité et de bien-être « Collectivités dynamiques » du Conseil, qui entend améliorer la qualité de vie des habitants de Stormont, Dundas, Glengarry, Cornwall et Akwesasne.
« C’est un beau modèle de concertation de la communauté dans son ensemble », estime Sonia Behilil, la directrice générale de l’Association des communautés francophones de l’Ontario de Stormont, Dundas et Glengarry (ACFO–SDG).
« C’est magnifique de voir une représentation francophone, une représentation anglophone, absolument, mais aussi toute la diversité, toutes les diasporas qui sont présentes et qui s’épanouissent dans notre région », ajoute-t-elle.
La représentante de l’ACFO-SDG mentionne également la volonté des organisateurs du festival de prendre en considération la « pluralité identitaire dans tous ses aspects » et de créer un environnement « sécuritaire, propice à l’inclusion et à la célébration ».
Informer et accompagner les nouveaux arrivants
Les organismes exposant ont pu informer le public sur leurs activités. C’est le cas de Aïcha Kapkop, cofondatrice de l’Association des Femmes Immigrantes Francophones Cornwall-SDG (AFIF).
« On a pour objectif de promouvoir la langue française à travers des activités culturelles. On aide les familles à s’installer, on leur fait visiter aussi la ville de Cornwall. On leur donne des informations sur l’éducation et sur les services que la ville de Cornwall offre », explique-t-elle.
Mohamed Njoya, infirmier de profession, a quant à lui créé il y a un an l’Association pour la Promotion de la Santé des Immigrants, Réfugiés et Populations Vulnérables (APSIRPV).
L’objectif premier de l’organisme est d’aider les gens à naviguer dans le système de santé canadien, en informant par exemple sur la vaccination et les différents services disponibles.
« Nous informons aussi les organismes de santé sur les demandes des gens parce qu’il y en a qui viennent avec des problèmes de culture, de diversité, et il faut une adaptation, précise Mohamed Njoya. Le système de santé doit s’adapter avec cette démographie qui devient très grande et notre organisme est là pour résoudre ces problèmes-là. »
« Nous avons vu que beaucoup de gens arrivent avec des problèmes de santé mentale et physique qu’on néglige. La diversité, pour moi c’est n’exclure personne, n’importe quel patient. Il faut offrir des services équivalents, sans distinction », insiste-t-il.
Richesse multiculturelle et identité franco-ontarienne
Christelle Siani Ngandjui est venue assister au festival. Originaire du Cameroun, elle est arrivée à Cornwall en octobre 2023.
« En arrivant en plein froid, c’est vrai que c’était vraiment un changement radical, ce n’était pas si évident. J’ai trouvé cette multiple communauté vivant ensemble et c’est ça qui est vraiment agréable, très agréable. Je ne voudrais plus aller ailleurs. »
Francophone, elle précise que son anglais s’améliore à travers la pratique avec ses collègues de travail anglophones.
Mario Gagnon, président de l’Amalgame des arts de la langue française et du théâtre, a également répondu présent, en tant qu’exposant. « Il s’agit d’un groupe qui veut donner l’opportunité aux gens de s’exprimer en français à travers la culture », précise-t-il.
À propos de la prestation théâtrale et musicale du jour, il explique : « On va vous proposer des extraits de pièce qu’on a faits en mise en lecture qui nous décrivent, les questions qu’on se pose nous, les Franco-Ontariens, comme : “C’est quoi être franco-ontarien? Est-ce que je reste ou est-ce que je m’en vais?” »
« Vous savez, quand on est francophone, il faut parler plus fort que tout le monde pour se faire entendre et il faut briller plus fort pour se faire voir », lance-t-il.