
On a le choix
Delphine Petitjean
IJL-Réseau.Presse-On a le choix
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.
Un long processus…
« Nous sommes venus au Canada avec la résidence permanente et on a dû attendre au moins 3 ans pour appliquer pour la citoyenneté. C’était un peu effrayant parce qu’il y a beaucoup de choses à remplir et ça doit être correct, tu dois être très exact avec tout. […] Certains prennent un avocat pour ça, mais j’ai décidé que nous allions essayer nous-mêmes. »… et des enseignements
Maintenant qu’elle a vu le bout du tunnel, la mère de famille a quelques conseils à partager avec celles et ceux qui attendent encore le Saint Graal. « Ne vous découragez pas ! Ils disent que ça va prendre plus ou moins un an et demi entre le moment où vous envoyez l’application et celui où vous êtes invité à la cérémonie. Pour nous, ça a été plus vite, mais je vérifiais tout le temps, parfois même 3-4 fois par jour, si quelque chose avait bougé. J’étais très impatiente et je pense que ce n’était pas bon parce que ça m’a juste stressée. Il faut laisser faire, quand quelque chose bouge, on a un courriel de toute façon. »
Elle estime aussi que les agents d’immigration sont très accessibles.
Ils comprennent très bien que l’erreur est humaine. Donc, si quelque chose est incorrect, vous pouvez corriger et le renvoyer, ce n’est pas la fin du monde !
Galia Klein


« Imaginez-vous à la fin, projetez-vous à la cérémonie et ne regardez pas les autres ! C’est très important parce que pour certaines personnes, le processus prend deux ans et pour d’autres, 4 mois. Si après 4-5 mois vous ne recevez rien, ça ne veut pas dire que quelque chose ne va pas parce que chaque application est différente et a ses propres circonstances. »
Une histoire qui ne date pas d’hier
Interrogée sur la préparation de son immigration, Galia se souvient :
« J’ai fait beaucoup de recherches sur le Canada et j’ai lu des histoires de gens, mais leur témoignage n’était pas très encourageant. Donc, j’ai décidé de ne pas écouter. Beaucoup de personnes se plaignaient de ne pas être à leur place et de ne pas pouvoir trouver d’amis. Elles étaient isolées et beaucoup ont quitté le Canada. J’ai décidé de créer ma propre histoire. », explique-t-elle.
« On est arrivés en parlant anglais et c’est très important parce que les gens qui viennent sans parler la langue, c’est un gros obstacle ! Si tu ne peux pas communiquer, ce n’est pas une bonne idée. J’ai préparé mes garçons à apprendre l’anglais bien des années avant que nous arrivions ici. »
Oui, mais pourquoi ?
L’éternelle question que se fait poser l’immigrant est : « Pourquoi êtes-vous venu au Canada ? » Il peut y avoir autant de réponses que de personnes.
« Je ne me sentais pas appartenir à mon pays. Je n’y étais pas attachée, je ne me sentais pas à la maison, je ne sentais pas la liberté, toutes ces choses incroyables que tu es supposé ressentir quand tu vis quelque part. », explique Galia.
« J’ai cette citation sur le mur : « La maison est où ton histoire commence. » Ça reflète exactement ce que je ressens parce que c’est juste quand je suis arrivée au Canada que mon histoire a commencé. Avant ça, c’était comme avoir la pédale de gaz sur neutre et rien ne bouge, tu ne vas nulle part. »
Alors qu’elle ne sortait pas beaucoup de chez elle dans son pays d’origine, la maman emmène ses enfants à tous les évènements qui ont lieu à Cornwall.
« Ici, je peux exprimer mon vrai moi. […] J’ai un journal que j’écris depuis des années et je suis reconnaissante pour tout ce que j’ai. Je crois que c’est une bonne partie de la raison de mon succès. »