Lancement officiel de la Communauté francophone accueillante de Cornwall

ON A LE CHOIX - Le lundi 23 juin dernier, l’Association canadienne française de l’Ontario Stormont Dundas et Glengarry (ACFO SDG) a organisé l’évènement de lancement officiel de la Communauté francophone accueillante (CFA).
Lancement CFA

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Delphine Petitjean - Rédactrice en chef

On a le choix

Delphine Petitjean
IJL-Réseau.Presse-On a le choix

Rédactrice en chef et journaliste

Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.

Déroulement de la matinée

La cérémonie a débuté avec un mot de bienvenue prononcé par Jasmine Bernier, présidente du conseil d’administration de l’ACFO SDG, organisme fiduciaire de la CFA. Plusieurs dignitaires ont pris la parole :
  • Bernadette Clement, sénatrice,
  • Adrian Bugelli, au nom du député Nolan Quinn,
  • Justin Towndwale, maire de Cornwall.

Le coordonnateur de la CFA, Benjamin Mulaji Mukadi, a ensuite présenté le plan d’action communautaire 2025-2028.

Une nouvelle arrivante et la responsable de la Friperie du Sourire de l’ACFO SDG sont venues témoigner, avant un moment de réseautage.

Quelle vision pour l’accueil ?

« La CFA de Cornwall est bien plus qu’un projet : c’est une promesse d’accueil, de bienveillance et de cohésion sociale. Ensemble, nous bâtissons une communauté francophone où chaque personne se sent chez elle », a affirmé Céline Baillargeon-Tardif, directrice générale de l’ACFO SDG, gestionnaire du projet.

Céline Baillargeon Tardif
Céline Baillargeon-Tardif, directrice générale de l’ACFO SDG,
gestionnaire du projet
Raphaël Machiels - On a le choix
Justin Towndale maire de la Ville de Cornwall
Raphaël Machiels - On a le choix

Interrogé pour savoir si cette désignation et les actions qui en découleront allaient contribuer à réduire la discrimination, le maire s’est exprimé :

« Quand vous êtes ici à Cornwall, vous êtes les gens de Cornwall. Il faut qu’on travaille tous ensemble. S’il y a des problèmes avec des organisations, des entreprises, il faut que nous trouvions un terrain d’entente. ».

« On attendait vraiment, on voulait vraiment cette désignation comme Communauté francophone accueillante. […] On parle souvent à Cornwall de franchir le cap des 50 000 (habitants) et je pense qu’on va y arriver. […] C’est pas évident l’intégration. Quand je félicite les gens d’avoir choisi Cornwall, je leur dis : vous n’allez pas regretter ce choix. Ce ne sera pas facile, mais il y a des gens ici qui vont vous appuyer. […] Globalement, on sent peut-être une urgence plutôt économique, mais en même temps, il faut continuer à faire du travail au niveau du social, du développement communautaire. », a souligné Bernadette Clement.

Logement, emploi, entrepreneuriat et… média

« On peut regarder à des options pour améliorer les conditions de logement ici à Cornwall, mais ce n’est pas une solution facile. Ça prend beaucoup de temps et on travaille continuellement sur ce défi. », a expliqué Justin Towndale.

L’équipe de la CFA souhaite inciter la municipalité à simplifier certaines procédures.

Selon Benjamin Mulaji Mukadi, « Il y a la possibilité de revoir la création de logements par rapport aux sous-sols qui sont là, non finis et dont les propriétaires se lassent par rapport aux démarches à entreprendre et aux coûts qu’il faut débourser pour pouvoir améliorer ces espaces. Il faut sensibiliser les gens à partager les espaces et aussi, trouver des mécanismes pour valoriser les espaces déjà existants. »

Au niveau du marché du travail, la CFA envisage :

  1. d’actualiser le répertoire des employeurs francophones locaux et de renforcer les partenariats avec les agences en employabilité.
  2. de collaborer avec des employeurs recrutant à l’international
  3. de développer des stages professionnels pour les nouveaux arrivants au sein d’entreprises locales.

« C’est toujours compliqué, ici comme ailleurs… C’est de travailler avec la municipalité, avec la province, le fédéral pour aller chercher toutes les places qu’on a. L’emploi aussi c’est un défi, mais c’est vraiment une ville de taille moyenne avec tous les services pour bien encadrer, éduquer. », a estimé Bernadette Clement.

Souvent, les nouveaux arrivants vont se tourner vers l’entrepreneuriat et c’est important pour nous de trouver toutes les façons possibles pour appuyer cette direction-là, cet élan-là.

Quant au rôle des médias locaux dans l’offre de services en français et le rayonnement des actions de la communauté francophone, la sénatrice a poursuivi :

« Les médias qui sont présents, qui connaissent leur milieu communautaire, c’est essentiel pour le développement communautaire et pour faire face à la désinformation aussi et pour amplifier les messages de tout ce qui se passe et qui va pouvoir appuyer toutes sortes de démarches. »

Le plan d’action communautaire

« Nous avons travaillé sur des pistes stratégiques qui vont être pour nous une boussole pour les 3 années qui viennent et nous permettre de nous focaliser sur les besoins importants des nouveaux arrivants. », a souligné Benjamin Mulaji Mukadi.

Élaborer avec un comité consultatif représentant différents secteurs clés en intégration, le plan d’action communautaire comprend, entre autres :

  • un site web et une infolettre bimestrielle
  • un répertoire des services en français
  • des journées d’accueil trimestrielles, organisées par la municipalité
  • la création d’un point d’accueil centralisé pour aiguiller les nouveaux arrivants vers les ressources disponibles
  • la création et le renforcement d’activités culturelles
  • des outils d’information sur les avantages de l’éducation francophone et bilingue
  • des forums communautaires
  • des formations en compétences professionnelles et du mentorat
  • des formations en entrepreneuriat adaptées au contexte économique de la région
  • la sensibilisation des nouveaux arrivants au bénévolat comme outil d’intégration

Il est aussi prévu de négocier des places en garderie pour les nouveaux arrivants francophones, et de mettre sur pied des groupes de soutien pour les familles monoparentales.

« Il y a des femmes qui arrivent avec famille qui sont pratiquement forcées à l’isolement et qui connaissent un retard dans leur intégration tout simplement parce qu’elles n’ont pas où garder leurs enfants. Nous avons parlé aussi de ce levier important qu’est la friperie de Cornwall où beaucoup de nouveaux arrivants ont trouvé une aide utile. », a expliqué Benjamin Mulaji Mukadi.

Une croissance, un budget

« Il y a les gens qui viennent à travers le programme de travailleurs qualifiés entrée expresse qui sont nombreux. Ils sont venus de pays comme le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Togo. On voit beaucoup d’autres personnes qui viennent d’Amérique latine, des pays arables. La croissance est un fait à Cornwall. Avec ça, des besoins se créent. Il faut améliorer les services, il ne suffit pas de crier haut et fort qu’on est une communauté francophone accueillante […] C’est le travail de tout le monde, à tous les niveaux de gestion pour que réellement, les gens qui choisissent cette ville y trouvent leur compte. », a conclu le coordinateur du projet.

Pour ce faire, les montants alloués à Cornwall sont les suivants :

  • Budget de démarrage : 150 000 $
  • Budget annuel : 374 037 $
  • Budget triennal : 1 122 111 $
  • Budget total: 1 272 111 $
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