Manger local à Cornwall : rencontre avec ceux qui nous nourrissent

ON A LE CHOIX – Depuis huit ans, le Kinsmen Farmers’ Market célèbre la nourriture locale, tous les dimanches, de fin mai à fin octobre. Agriculteurs et artisans de la région de Cornwall, Stormont, Dundas et Glengarry se rassemblent pour vendre leurs produits. Une occasion de parler de leurs réussites, mais aussi de leurs défis.
Kinsmen Farmers' Market de Cornwall
Delphine Petitjean - Rédactrice en chef

On a le choix

Delphine Petitjean
IJL-Réseau.Presse-On a le choix

Rédactrice en chef et journaliste

Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.

Raphaël on a le choix

On a le choix

Raphaël Machiels
Directeur Technique et Caméraman - Monteur

Raphaël est diplômé en Techniques Cinématographiques et en Développement Web. En Belgique, il a travaillé pour la télévision nationale, ainsi que pour les télévisions locales en tant que caméraman - monteur. Il a aussi oeuvré sur des captations de concerts et d'évènements sportifs. Au Canada, il a travaillé dans le Web avant de co-fonder On a le choix Média.

Donner de la visibilité aux produits locaux

Le Kinsmen Farmers Market est géré par le Kinsmen Club de Cornwall. Les exposants proposent des produits provenant d’un rayon de 100 à 150 km autour de Cornwall.

« Nous organisons ce marché pour nous assurer qu’il y a un lieu pour les fermiers locaux et les vendeurs pour vendre leurs produits. Ça a été une bonne saison pour nous. Nous avons atteint 35 vendeurs », rapporte Niel Benjamin, le gestionnaire du marché.

« Nous créons l’espace, nous fournissons la publicité et nos vendeurs font tout le reste », précise-t-il.

Évoquant la hausse des prix survenue depuis la pandémie, Monte Yancey, le président du Kinsmen Farmers’ Market, ajoute : « On veut rendre cet espace disponible pour les gens de Cornwall, pour que nous puissions choisir notre chaine d’approvisionnement, ne pas être dépendant quand quelque chose va mal. Si tu as une forte communauté, et qu’il y a beaucoup de vendeurs qui peuvent fournir la nourriture, ça te donne un peu de résilience. »

Des vendeurs et un public enthousiastes

Dany Vaillancourt est le propriétaire du verger d’Avondale, à Appel Hill, qu’il a acheté avec sa femme en 2020. En attendant que les arbres soient porteurs de fruits, le couple cultive de l’ail, des petits fruits et élève des agneaux.

Selon le producteur, le plus grand défi est d’acquérir les connaissances nécessaires lorsqu’on a des produits diversifiés.

« On sait que le potentiel est là, il y a quand même beaucoup de tourisme qui arrive le long du fleuve et il y a des marchés fermiers où l’on va pouvoir aller écouler nos produits », remarque Dany Vaillancourt.

Il mentionne l’importance du soutien aux petits producteurs pour amener plus de diversité alimentaire dans la région. « Si les gens achètent, nous on va continuer à produire. »

Janet Van Duynhoven, résidente de North Glengarry, se fournit au Kinsmen Farmers’ Market. « J’essaie de venir chaque semaine, je trouve que les produits sont meilleurs, plus nourrissants. C’est un peu plus cher que l’épicerie, mais je pense que c’est mieux parce que ça dure plus longtemps. »

Des défis récurrents

Même si les exposants présents exercent parfois depuis des années, ils doivent toujours faire face aux aléas des saisons.

« Cette année, c’était difficile parce que nous avons eu beaucoup de pluie. Nous avons perdu beaucoup de nos cultures et comme vous voyez, nous sommes limités », confie Robert Dionne, propriétaire de la ferme biologique Wild Rose à Moose Creek, en montrant son échoppe. « C’est toujours un défi différent chaque année. »

Nathalie Martin, quant à elle, est propriétaire de la Glengarry Bee Farm, à Greenfield. Elle vend différents produits à base de miel, mais aussi des abeilles. Elle souligne que la disparition de ces dernières s’explique en partie par le fait que les fermiers ont cessé d’acheter des ruches.

« Il n’y a plus de fermes laitières comme il y avait avant. C’est tout du soya ou du maïs qu’ils plantent et ça, ça n’apporte absolument rien à nos abeilles. Puis aussi, ils mettent beaucoup de produits chimiques dans leurs champs. »

L’apicultrice essaie d’encourager les fermiers de la région à planter des fleurs autour de leurs champs pour attirer les abeilles et favoriser la pollinisation.

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