
On a le choix
Delphine Petitjean
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.
Une complainte louisianaise
Zachary Richard fonde « Action cadienne », un organisme voué à la protection et la promotion de la culture cadienne et de la langue française de Louisiane.
Malgré ce que le titre pourrait laisser croire, Travailler, c’est trop dur n’est pas un appel à la paresse. Au contraire, il évoque la difficulté du labeur dans les campagnes.
Richard expliquera que c’est la complainte des Blancs pauvres en milieu rural par rapport à leur condition.
Dans cette version, on retrouve la présence d’instruments traditionnels cajuns : violon, accordéon, ti’fer, frottoir et harmonica.
La langue comme véhicule
« Travailler, c’est trop dur et voler c’est pas beau. » Oui, mais que faire alors ?
Surtout quand voler est parfois plus lucratif que travailler dur. Rien de tel qu’une version reggae pour se détendre. Elle sortira sur l’album Jérusalem d’Alpha Blondy en 1986.
Alpha Blondy, de son vrai nom Seydou Koné est un chanteur-auteur-compositeur et interprète ivoirien.
Dans ses titres, on retrouve du français et de l’anglais, mais aussi, du dioula, du baoulé, langues véhiculaires d’Afrique de l’Ouest.
Une langue dite « véhiculaire » est utilisée pour permettre à des individus qui n’ont pas la même langue maternelle de se comprendre. C’est par exemple le cas lorsqu’un Français et un Espagnol décident d’échanger en anglais. Mais si deux Espagnols emploient leur langue natale pour communiquer, on parle de langue « vernaculaire ».
Succès international
Alpha Blondy s’est fait connaitre jusqu’en Europe avec le titre Brigadier Sabari qui peut se traduire par « Brigadier, pitié ! ». La chanson dénonce les violences policières.
L’artiste collaborera aussi avec le collectif Paris-Africa sur le morceau Des ricochets dont les bénéfices sont entièrement reversés à l’Unicef, au profit de la lutte contre la crise alimentaire qui a fait rage dans quatre pays de la Corne de l’Afrique (Somalie, Éthiopie Kenya et Djibouti).
L’album Jérusalem comprend également le magnifique titre du même nom.
Le chanteur s’est laissé inspirer par la ville lors d’une visite dans les années 80. On note à nouveau toute l’importance symbolique de la langue, puisqu’il mélange le français, l’hébreu, et anglais et dit : « On peut voir des chrétiens, des juifs et des musulmans, vivant ensemble et priant ». Un hymne à la paix, orchestré par The Wailers.