On a le choix
Delphine Petitjean
IJL-Réseau.Presse-On a le choix
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.
On a le choix
Raphaël Machiels
Directeur Technique et Caméraman - Monteur
Raphaël est diplômé en Techniques Cinématographiques et en Développement Web. En Belgique, il a travaillé pour la télévision nationale, ainsi que pour les télévisions locales en tant que caméraman - monteur. Il a aussi oeuvré sur des captations de concerts et d'évènements sportifs. Au Canada, il a travaillé dans le Web avant de co-fonder On a le choix Média.
Nouvel arrivant francophone : « un très gros défi »
Gaëlle Samantha Ndongo et Alain Christian Mpessa sont originaires du Cameroun. Ils sont arrivés comme résidents permanents à Cornwall avec leurs trois enfants il y a un peu plus d’un mois. Gaëlle Samantha est bilingue et elle a une expérience dans le service client. Alain Christian, quant à lui, ne parle que français.
« Comme je ne suis pas bilingue, c’est un très gros défi pour moi. Surtout que le poste que j’avais au Cameroun, assistant administratif, ici à Cornwall, il faut être bilingue pour l’avoir. Ça sera assez difficile. Je me suis déjà inscrit pour des cours d’anglais gratuits pour les nouveaux arrivants. », explique-t-il. Ce chercheur d’emploi croit que c’est une nécessité d’ouvrir des postes pour les francophones qui arrivent de plus en plus nombreux à Cornwall.Il faut donner la chance à ceux qui sont typiquement francophones et avec le temps, ils vont s’améliorer. C’est souvent bien précisé dans les offres d’emploi « langue parlée : anglais ».
Alain Christian Mpessa
Marché du travail
Jason Jesmer travaille pour l’agence de placement Drake International de Cornwall depuis 19 ans. « On a travaillé avec presque tous les employeurs. Les postes qu’on a souvent ici, c’est dans la fabrication, en logistique et construction, pour des emplois temporaires, qui, souvent, deviennent permanents. Les postes qui exigent le français sont dans les bureaux, pour le service client ou les finances parce qu’il faut parler avec des gens qui sont au Québec. », explique le responsable du développement des affaires.
Si le bilinguisme est un atout, Jason Jesmer explique la difficulté d’embaucher des candidats qui ne parlent que français.
Les emplois qu’on a sont trop techniques pour fonctionner sans l’anglais. Si une personne fait une erreur, ça peut être dangereux pour la compagnie.
Jason Jesmer
Il évoque l’importance de comprendre les consignes de sécurité au travail. « Ça prend du temps. Les clients doivent être sûrs que la personne convient et si la barrière de la langue est trop grande, ça retardera l’engagement permanent. », conclut-il.
« Si tu ne parles pas anglais, tu es mort »
« Les débuts sont difficiles, il faut se mettre ça dans la tête pour tous les nouveaux arrivants. Il faut être fort mentalement et financièrement. Il faut aussi avoir une grande capacité d’adaptation. », explique Gaëlle Samantha.
Concernant l’expérience avec la langue au quotidien à Cornwall, la jeune mère commente : « C’est vrai que dans des services, il peut y avoir des gens qui parlent en français, mais ils nous abordent d’abord en anglais. La plupart des services sont en anglais, donc si tu ne parles pas anglais, tu es mort. », insiste-t-elle.
Le couple apprécie la tranquillité de Cornwall, mais n’est pas certain de rester dans la région. « Si on a son emploi et on réussit à s’occuper de sa famille normalement, moi je ne trouverais pas de raison de quitter Cornwall. », estime Alain Christian.
2 réflexions sur “Travailler et vivre en français à Cornwall : est-ce possible ?”
Interesting report on francophones seeking jobs in Cornwall. It’s never easy for someone who doesn’t speak the dominant language to adapt quickly and find suitable opportunities that would allow them to fully use their skills and flourish. The same situation exists here in Québec for anglophones seeking opportunites in communities outside the Montréal area. It takes time…and quite honestly, immigrants need to understand that they will be at a disadvantage for a significant amount of time – even after learning the second language. It’s often thought (but not said) that the first generation of immigrants is disposable, in large part because of language and integration issues. The payoff comes in the second generation, their children who generally adapt easily. That said, local governments need to do more to support the first generation and help them integrate as quickly as possible. And immigrants coming to Canada need to make the investment in obtaining second language skills before getting here.
Thank you for you comment. It is interesting to have a point of view from an English speaker in Québec.