On a le choix
Delphine Petitjean
IJL-Réseau.Presse-On a le choix
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.
On a le choix
Raphaël Machiels
Directeur Technique et Caméraman - Monteur
Raphaël est diplômé en Techniques Cinématographiques et en Développement Web. En Belgique, il a travaillé pour la télévision nationale, ainsi que pour les télévisions locales en tant que caméraman - monteur. Il a aussi oeuvré sur des captations de concerts et d'évènements sportifs. Au Canada, il a travaillé dans le Web avant de co-fonder On a le choix Média.
Manque d’accès aux loisirs
L’officier Casey MacGregor est à l’origine du projet de revitalisation du parc Alexander, à Cornwall.
« Si vous voulez jouer au hockey, basketball ou au soccer, il y a toujours un coût. Il n’y a pas vraiment d’activités gratuites à faire. Quand j’étais jeune, je passais mon temps dans les parcs locaux à faire du patin, du basketball, ou du tennis et je voulais ramener ça parce que beaucoup de nos parcs sont délabrés. », explique-t-il.
Le projet se veut participatif et est aussi porté par un comité des jeunes de la Ville de Cornwall. « Comme adultes, nous avons l’habitude de prendre les décisions pour les jeunes et ça n’est peut-être pas la bonne réponse. », précise l’officier MacGregor.
Des équipements variés pour le parc
« On a un mur de graffiti, qui est un mur légal. Donc, c’est une plaque sur laquelle les jeunes peuvent pulvériser de la peinture et s’exprimer artistiquement sans avoir de problème. Nous avons aussi un espace de conseil. Ce sont des sièges de brique, à l’écart des activités, un espace de réflexion. », décrit Casey MacGregor.
« Certains enfants ne peuvent pas se payer un abonnement en salle de sport, donc ils voulaient un fitness dans le parc. », poursuit-il.
La réalisation d’un abri ainsi que l’installation du WI-FI sont également prévues. Les opérations sont financées principalement par des dons et par la Municipalité qui a aussi offert de construire un nouveau terrain de basketball.
Une solution pour une ville plus sûre
Dans son dernier rapport annuel, la police de Cornwall indiquait une augmentation des crimes impliquant les jeunes de 11 % entre 2022 et 2023.
« Depuis quelques années, depuis la Covid, il y a eu beaucoup d’incidents impliquant des jeunes et c’était dû à l’isolement social. Les jeunes perdaient leurs compétences sociales et se tournaient plus vers l’alcool et la drogue à cause de problèmes de santé mentale. », relate Casey MacGregor.
« Certains de nos jeunes ont pu avoir des difficultés dans le passé, mais ils n’en ont plus depuis qu’ils sont dans ce groupe. », se réjouit l’officier.
Alexander Moussa, 16 ans, est engagé dans le projet du parc Alexander depuis le début. « Quand les jeunes n’ont rien à faire, spécialement dans une ville plutôt de personnes âgées, ça peut créer un ennui dangereux et la seule alternative pourrait être de participer à des activités illégales. Participer à un projet avec un résultat concret, comme ce parc, je ne dirais pas que ça rend la ville plus sécuritaire, mais ça donne quelque chose à faire et on peut espérer que ça rende donc l’endroit plus sûr. », estime le jeune homme.
Une meilleure perception de la police
Lex Gareau est un autre jeune du groupe. « Malheureusement, j’ai eu des différents avec la police, pas personnellement, mais j’étais aux alentours, j’ai dû être impliqué d’une certaine manière et c’était habituellement négatif. Mais Casey et son collègue ont été très accueillants et actifs avec moi donc, je pense que ça a changé mon point de vue pour le mieux. », explique-t-il.
Alexander Moussa pense lui aussi que l’approche adoptée par l’officier MacGregor est bénéfique. « Au lieu d’augmenter la présence policière, d’être très dur et intrusif avec les jeunes, il essaie plutôt de trouver une solution à la source. »
Développement de compétences dans le comité
Lex Gareau mesure ses progrès depuis qu’il fait partie du comité de jeunes. « J’aime les différentes perceptives et points de vue de chaque individu. Il y a tellement de types de personnes que nous rassemblons qu’il n’y a rien qui manque. Ça m’aide définitivement à développer mes compétences en communication. J’avais beaucoup de mal à partager mes pensées aux gens que je ne connaissais pas et ça m’a aidé à m’ouvrir. »
Alexander Moussa estime quant à lui avoir travaillé sa diplomatie depuis qu’il doit voter des décisions avec ses pairs, membres du groupe.
Une voix pour les jeunes
Alexander voulait avoir un impact dans la communauté. « Je pense que c’est important que les jeunes aient un lieu où ils peuvent exprimer leurs préoccupations et leur opinion parce qu’avant ça, personne autour de moi ne savait qu’un tel comité existait. », précise-t-il.
« À l’école, tout est réglementé. Tu dois suivre les règles en place et si tu veux parler ou défendre quelque chose, c’est sur les médias sociaux ou tu protestes dans la rue. », poursuit-il.
« Je pense que les jeunes de Cornwall n’ont pas été entendus pendant longtemps puisque Cornwall est une ville de retraités et est plus concentrée sur les personnes âgées. Nous avons besoin d’écouter chaque personne, le plus possible et ce que chacun veut voir à Cornwall. », estime également Lex Gareau.
Le projet du parc Alexander pourrait être répliqué.
Nous aimerions faire la même chose avec d’autres parcs quand celui-ci sera terminé. Nous espérons qu’il le sera pour fin 2025.
Casey MacGregor