On a le choix
Delphine Petitjean
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.
On a le choix
Raphaël Machiels
Directeur Technique et Caméraman - Monteur
Raphaël est diplômé en Techniques Cinématographiques et en Développement Web. En Belgique, il a travaillé pour la télévision nationale, ainsi que pour les télévisions locales en tant que caméraman - monteur. Il a aussi oeuvré sur des captations de concerts et d'évènements sportifs. Au Canada, il a travaillé dans le Web avant de co-fonder On a le choix Média.
Au-delà de l’instruction, des actions
Du haut de son jeune âge, Dolev a fait les machettes locales pour avoir créé deux entreprises et pour avoir obtenu une bourse d’études exceptionnelle. Avant de le rencontrer, je me demandais si j’allais découvrir une sorte de petit génie dans sa bulle. J’ai très vite compris que j’étais loin du compte. Cet élève brillant s’est fait remarquer entre autres pour avoir imaginé une intelligence artificielle qui aidera à réduire le temps d’attente dans le traitement de la schizophrénie. Les deux pieds sur terre, il met déjà sa passion au service de la société.
« J’ai utilisé la combinaison de mes compétences en technologies et des recherches sur la psychiatrie en ligne pour créer une IA et automatiser l’entrevue de diagnostic pour accélérer la prise en charge. Personnellement, je suis vraiment conscient de l’importance de la santé mentale. Quand on regarde la situation au Canada, c’est de l’attente pour recevoir ton premier rendez-vous et les schizophrènes sont de ceux qui en ont le plus besoin. »
L’entrepreneuriat et l’implication communautaire
Dolev a commencé son aventure entrepreneuriale avec un ami. Ils ont voulu créer leur propre Bubble Tea. « J’ai beaucoup aimé l’expérience. Le fait d’avoir un partenaire et de se dire qu’on pouvait tout faire était très cool. » Grâce à la bourse qu’il a obtenue, le jeune homme va maintenant étudier en technologies à l’Université de Queen’s et il a pris de l’avance en fondant sa compagnie dans le domaine. « J’aide les entreprises à intégrer les technologies dans leurs activités. »
Comme il nous l’avait expliqué à la Foire Engagement Jeunesse, il est aussi membre du comité « Jeunes en action pour le climat » de la ville de Cornwall. « Je pense que les jeunes de mon âge devraient s’impliquer plus. C’est une question qui concerne notre avenir et nous sommes ceux qui peuvent créer le changement. »
Humble et flexible
Face à ses accomplissements hors normes, j’ai demandé à Dolev s’il se considérait comme un leader. « Je crois que je peux être un leader dans certains cas si on a besoin de moi ou rester en retrait et aider. Peu sont capables d’accepter d’être en retrait quand c’est nécessaire. Je suis allé dans une école internationale. J’ai dû interagir avec différents types de personnes et ça définit comment je vois le monde, de différentes perspectives. On a toujours un point de vue par rapport à notre côté du monde, mais seuls les gens qui vivent une expérience peuvent vraiment en parler. »
Même s’il ne revendique pas l’image d’enfant doué, je lui fais remarquer que la complexité de son raisonnement, loin de la pensée binaire qui sévit trop souvent, prouve selon moi qu’il est à haut potentiel. Il rit et me répond : « Tout le monde a le potentiel de faire ce que je fais, je suis juste quelqu’un qui a eu de bonnes idées. Doué, c’est juste une étiquette qui peut te séparer des autres. L’intelligence, c’est quelque chose que tu construis toute ta vie, le QI n’a pas grand-chose à voir. » Avec son humilité et sa flexibilité, Dolev démontre en tout cas une des caractéristiques de l’intelligence, c’est-à-dire la capacité d’adaptation.
Déterminé à avoir un impact sur le monde et à être heureux.
Le choix de ce jeune homme est d’avoir un impact sur le monde, de régler des problèmes, mais aussi simplement être heureux. Nous l’avons suivi lors de la Foire Engagement Jeunesse de Cornwall et l’avons vu danser avec ses camarades à la fête de fin de l’été. Il m’explique que cet évènement était important pour lui, car il a passé du temps avec de nouvelles personnes qu’il a appris à connaître. Il se sent comme tout adolescent, même si les choix qui s’offrent à lui sont vastes, en raison de ses capacités.
Dolev a aussi hérité de la détermination de sa maman, Galia. « Ma mère est mon idole. Quand on a quitté Israël pour le Canada, elle a toujours été confiante et je trouve ça très inspirant. » Galia commente : « Il savait que je ne pourrais pas payer ses études et il a mis tous ses efforts pour avoir une bourse. C’est tout lui, je ne suis pas surprise. Peu importe ce qu’il décide, il le fera. »
Je suis touchée par cette admiration mutuelle et j’ai senti l’émotion et la fierté de Galia. À l’heure où son garçon quitte le nid pour accomplir de grandes choses, tout comme lui, elle souhaite surtout qu’il soit heureux. Il y arrivera sans doute grâce à ses facultés, mais également à son état d’esprit. Comme il le dit : « Être intelligent veut dire être quelqu’un qui a un certain degré de connaissance, mais qui a aussi la résilience mentale pour faire quelque chose de cette connaissance. » Et en matière de résilience, le fils a encore de qui tenir. Alors, à tous tes possibles, Dolev ! Bonne route !
