
On a le choix
Delphine Petitjean
IJL-Réseau.Presse-On a le choix
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.

On a le choix
Raphaël Machiels
Directeur Technique et Caméraman - Monteur
Raphaël est diplômé en Techniques Cinématographiques et en Développement Web. En Belgique, il a travaillé pour la télévision nationale, ainsi que pour les télévisions locales en tant que caméraman - monteur. Il a aussi oeuvré sur des captations de concerts et d'évènements sportifs. Au Canada, il a travaillé dans le Web avant de co-fonder On a le choix Média.
Une nouvelle conception
« Aujourd’hui, la littératie a une définition très large. Il s’agit des neuf compétences pour le succès. », explique Carol Anne Maloney, coordinatrice des bénévoles pour le Tri-County Literacy Council :
- La lecture
- L’écriture
- Les mathématiques
- Les technologies numériques
- La communication
- La résolution de problèmes
- La collaboration
- L’adaptabilité
- La créativité et l’innovation
« Pour fonctionner dans un monde de plus en plus complexe, nous avons besoin de ces neuf compétences de base. », souligne-t-elle.
Une vision confirmée par Sylvie Leclair, directrice générale du Centre Moi j’apprends « Le visage de l’alphabétisation a beaucoup changé. Les gens peuvent être très fonctionnels, mais avoir quand même une certaine difficulté à lire et à écrire en français. Il y a quand même encore beaucoup de stigmas face à l’alphabétisation. Les gens, ça leur fait peur, ils disent : « Je ne suis pas analphabète », c’est pour ça qu’on parle de développement de compétences pour réussir. »
Profil des apprenants
Tri-County Literacy Council accompagne 253 bénéficiaires par année. « Certains de nos étudiants sont des aînés et ils veulent souvent de l’aide avec la technologie. Ils veulent être capables de comprendre leur téléphone ou leur tablette. Ils ont des rendez-vous médicaux par Zoom depuis Ottawa, donc nous avons des ainés qui ont ce problème et ils viennent ici pour de l’aide. », illustre Carol Anne Maloney.
Les gens viennent pour une variété de raisons. Certaines personnes peuvent avoir des difficultés d’apprentissage et elles veulent trouver un travail, donc elles doivent augmenter leurs compétences… Je pense que c’est aussi l’adaptabilité parce que de nos jours, les gens doivent avoir beaucoup d’emplois. Quand ils cherchent un nouveau poste, ils mettent aussi à jour leurs compétences.
Carol Anne Maloney
« Le centre Moi j’apprends de Cornwall offre les mêmes services que le Tri-County Literacy Council, mais pour les francophones. Une centaine de personnes par an bénéficient d’un accompagnement, notamment pour l’obtention de leur diplôme d’études secondaires.
« C’est une inscription qui est continue pendant l’année. Si on a quelqu’un qui se présente ici, on fait une évaluation et il peut commencer demain matin. », explique Sylvie Leclair.
Nouveaux arrivants
La désignation de Cornwall comme communauté francophone accueillante coïncide aussi avec l’arrivée d’immigrants d’expression française. « Au niveau numérique, les nouveaux arrivants ont un grand besoin parce que dans leurs pays, ils n’ont pas accès à l’ordinateur. », précise Sylvie Leclair.
« Moi j’apprends est aussi une porte d’entrée à l’intégration parce qu’on a des gens qui vont dire : “ Je ne connais pas tel service, j’ai tel besoin, je suis à la recherche d’un soutien financier. ” On va faire de l’info aiguillage. »
Abdourafiou Sienou, est originaire du Burkina Faso. Il est arrivé au Canada en juillet 2022. « Mon ambition, c’était de continuer des études en français. » Grâce au soutien du centre, l’immigrant a obtenu son diplôme d’études secondaires canadien. Il s’est trouvé un emploi, mais a dû le quitter, car il doit renouveler son permis de travail. En attendant de retrouver un poste, il est devenu bénévole pour la classe d’informatique.
Je reviens maintenant pour donner aussi aux autres et les encourager.
Abdourafiou Sienou