
On a le choix
Delphine Petitjean
IJL-Réseau.Presse-On a le choix
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.

On a le choix
Raphaël Machiels
Directeur Technique et Caméraman - Monteur
Raphaël est diplômé en Techniques Cinématographiques et en Développement Web. En Belgique, il a travaillé pour la télévision nationale, ainsi que pour les télévisions locales en tant que caméraman - monteur. Il a aussi oeuvré sur des captations de concerts et d'évènements sportifs. Au Canada, il a travaillé dans le Web avant de co-fonder On a le choix Média.
« Trempettes de choc et de dégel des ours polaires »
Rachelle Doth est à l’origine de cette initiative qui a lieu toute la saison hivernale. Kristine Otto est venue la rejoindre dans cette aventure. Actuellement, le groupe rassemble entre 6 et 7 personnes et se nomme « Shock and Thaw Polar Bear Dips » qui peut se traduire par « Trempettes de choc et de dégel des ours polaires. »
« Ça fait un bon 3 ans qu’on fait ça. C’était en fait pendant la Covid, quand tous les gyms étaient fermés et qu’il n’y avait pas beaucoup d’activités de groupe que nous pouvions faire. Nous avons commencé à le faire de façon hebdomadaire. », explique Kristine.
Les jeunes femmes ont d’abord osé des baignades de 2 minutes et restent aujourd’hui jusqu’à 5 minutes dans l’eau. « Nous encourageons les gens à faire ce avec quoi ils sont confortables, à rentrer dans l’eau, même si ce n’est que jusqu’aux chevilles, aux genoux ou à la taille. », souligne Rachelle.
Des bénéfices pour la santé mentale
Rachelle et Kristine disent ressentir les effets de ces baignades pendant deux jours.
Ça amène beaucoup de résilience. Peu importe où est ma zone de confort, je suis capable de la dépasser.
Kristine Otto
Une étude relayée par Santé publique Ontario indique que les participants ont rapporté une augmentation de leurs sentiments positifs, se sentant plus actifs et alertes, moins angoissés après avoir pris un bain d’eau froide. Toujours selon cette étude, ces changements sont dus au couplage entre les zones cérébrales impliquées dans le contrôle de l’attention, les émotions et l’autorégulation. Les résultats révèlent donc qu’une immersion à court terme dans l’eau froide du corps entier peut avoir des effets intégrateurs sur le fonctionnement cérébral et contribuer à une amélioration de l’humeur.
Y a-t-il des risques ?
La littérature de référence de Santé publique Ontario précise qu’il y a peu de dangers associés à des plongées à froid entre 30 secondes et 2 minutes. Cependant, en fonction de certains facteurs, comme l’âge notamment, un choc hypothermique est toujours possible dans le cadre d’une immersion de 0 à 3 minutes. Ce choc thermique accélère le rythme cardiaque (tachycardie) et peut se produire dans l’eau à des températures allant de 10 à 15 °C. Une insuffisance musculaire pourrait aussi survenir pour des immersions de 3 à 60 minutes.
De la patience et une bonne préparation
Tout comme son amie Kristine, Rachelle Doth a parlé à son médecin de cette activité et celui-ci lui a donné le feu vert, pour autant qu’elle ne dépasse pas ses limites. « Les conseils que je peux donner, c’est d’avoir la patience parce que les gens veulent essayer, mais ils ne comprennent pas que c’est froid. Donc, quand ils rentrent, ils commencent à paniquer. C’est juste d’avoir la confiance en soi, de ralentir et de respirer pour savoir qu’ils peuvent le faire. », précise Rachelle.
Elle ajoute que certains groupes pratiquent la méthode Wim Hof pour mieux se préparer à l’activité. Cette technique consiste à s’exposer de manière contrôlée au froid, généralement par des douches ou des bains de glace. Grâce à une respiration empruntée à la méditation lors de l’immersion, on vise à renforcer le corps et l’esprit pour une meilleure résistance.
Santé publique Ontario recommande d’entrer progressivement dans l’eau. De plus, il est conseillé de laisser l’effet du froid s’estomper dans le corps avant d’immerger son visage. La consommation d’alcool et de certaines drogues peut également affecter la réaction au froid.
Il est aussi important de prévoir une surveillance pour le cas où des secours seraient nécessaires et de sortir doucement de l’eau si une perte de contrôle moteur survenait. La police de Cornwall vient régulièrement s’assurer que tout va bien pour le petit groupe.
Une pratique qui gagne en popularité
« Nous sommes toujours ouverts à agrandir le groupe, c’est plaisant de voir des gens qui veulent essayer. », souligne Kristine.
À l’instar d’autres participants, Rachelle a décidé d’intensifier cette pratique, chez elle.
Pour le continuer, j’ai acheté un gros bain qui garde l’eau entre 4 et 6 degrés. Je le fais à longueur d’année.
Rachelle Doth
D’après Santé publique Ontario, la natation en eau froide et la plongée à froid ont gagné en popularité ces dernières années au Canada et aux États-Unis.