On a le choix
Delphine Petitjean
IJL-Réseau.Presse-On a le choix
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.
On a le choix
Raphaël Machiels
Directeur Technique et Caméraman - Monteur
Raphaël est diplômé en Techniques Cinématographiques et en Développement Web. En Belgique, il a travaillé pour la télévision nationale, ainsi que pour les télévisions locales en tant que caméraman - monteur. Il a aussi oeuvré sur des captations de concerts et d'évènements sportifs. Au Canada, il a travaillé dans le Web avant de co-fonder On a le choix Média.
Ateliers interdisciplinaires
Les activités d’accueil ont débuté le 30 janvier avec la journée « Tapis rouge » de l’école secondaire publique L’Héritage, destinée aux élèves de l’école Rose des vents. « Ils sont invités à vivre l’expérience du jour 3 des élèves de 7e et 8e années. C’est en dehors du cadre traditionnel de l’école où on met des compétences interdisciplinaires en action. », explique Guillaume Morissette, le directeur adjoint de l’école L’Héritage.
Les jeunes ont notamment pu participer à un atelier de cuisine, de sport, ou encore, de robotique. « Il y a plusieurs personnes qui sont impliquées. Je demande toujours à des élèves de 8e année de m’aider et d’être des leaders. C’est eux qui vont coordonner la rotation des activités. Les élèves adorent leur journée, on a par la suite beaucoup d’inscriptions, donc c’est vraiment une journée gagnante pour nous, à L’Héritage. », souligne Marie-Claude Ranger, enseignante d’éducation physique et de santé qui s’occupe de l’organisation.
Mêmes initiative quelques jours plus tard à l’école secondaire catholique La Citadelle avec, entre autres, un atelier de musique ou de maquillage d’effets spéciaux. La vocation des activités est sportive, artistique ou scientifique. « Le passage de la 6e à la 7e est toujours difficile pour les élèves, donc on essaie d’accompagner au mieux cette transition pour déjà qu’ils visitent l’école et qu’ils sachent ce qu’on offre. », explique Marc Darrouzes, directeur adjoint.
Naissance des écoles francophones à Cornwall
Historiquement, la lutte pour une école indépendante de langue française dans la région s’est intensifiée avec l’adoption de la loi 141 et la constitution de comités consultatifs.
En 1970, la Commission accepte l’implantation temporaire d’un établissement francophone dans le même bâtiment que l’anglophone. En 1973, la tension monte, culminant avec une grève estudiantine qui mène à la création de La Citadelle, officiellement inaugurée en 1975, après de vives agitations et des représailles contre les enseignants impliqués.
La voie étant finalement ouverte, l’école secondaire publique L’Héritage a vu le jour en 1994.
Maintien de la langue
Le maintien du poids démographique des francophones reste un enjeu, comme dans toute communauté en situation minoritaire, avec 38,2 % des personnes qui parlent français dans la région, selon le dernier recensement de Statistique Canada.
L’éducation en français demeure donc importante pour garantir la dualité linguistique. En plus des traditionnelles portes ouvertes, ces ateliers font partie des différentes stratégies d’attraction et de rétention des étudiants.
« Selon nos chiffres, ça tourne environ à 75 à 80 % des élèves qui sont inscrits à Rose de vents qui viennent avec nous à l’Héritage et c’est quelque chose qu’on essaie d’augmenter. », souligne Guillaume Morissette.
« On essaie d’attirer et de garder un maximum de nos élèves francophones. La francophonie est importante pour nous et on veut permettre à la population de Cornwall de continuer à vivre et à s’exprimer en français. », insiste aussi Marc Darrouzes.
« On a un taux de 95 % de rétention entre la 6e et la 7e année. On essaie d’avoir un fort taux. Pour cela, on a les activités d’aujourd’hui, mais on en a tout au long de l’année. On va dans les écoles élémentaires, ils viennent déjà à l’école. On essaie de leur dire très jeunes : La Citadelle, c’est votre future école secondaire. »
Miser sur l’immigration francophone
« On est très impliqués aussi avec les nouveaux arrivants dans les différents programmes source d’aide qui s’offrent à eux, on est impliqués pour leur montrer ce que nous, on peut offrir. », ajoute Guillaume Morissette.
Les deux conseils scolaires sont également présents lors d’évènements communautaires en lien avec l’immigration et l’intégration.
Cornwall a été désignée comme communauté francophone accueillante. Depuis que l’annonce a été faite, on a un afflux important d’immigrants francophones qui arrivent à Cornwall, donc on les accueille dans nos écoles.
« On est très contents d’avoir du sang neuf qui vient apporter une différence qui est incroyable dans la richesse de la francophonie parce que oui, il y a la richesse franco-ontarienne, mais la francophonie, elle est multiple. Le fait de pouvoir côtoyer des gens qui parlent français et qui viennent d’autres pays, ça renforce le sentiment de respect et de compréhension. », souligne Marc Darrouzes.
