On a le choix
Delphine Petitjean
Rédactrice en chef et journaliste
Delphine est diplômée en études de la communication et des médias ainsi qu'en rédaction web et enseignement. Elle a débuté en presse écrite en Belgique, puis s'est dirigée vers le domaine de l'insertion professionnelle et de la formation. Au Canada, elle a été chargée de projet, a eu quelques collaborations en rédaction, avant de se former à la réalisation documentaire et de co-fonder On a le choix Média.
On a le choix
Raphaël Machiels
Directeur Technique et Caméraman - Monteur
Raphaël est diplômé en Techniques Cinématographiques et en Développement Web. En Belgique, il a travaillé pour la télévision nationale, ainsi que pour les télévisions locales en tant que caméraman - monteur. Il a aussi oeuvré sur des captations de concerts et d'évènements sportifs. Au Canada, il a travaillé dans le Web avant de co-fonder On a le choix Média.
Non-reconduction d’une entente de deux ans entre l’IRCC et le Dev Hôtel
L’IRCC a rappelé que l’hébergement au Dev Hôtel était temporaire et affirme que durant la période de deux ans, les réfugiés ont bénéficié de différentes ressources pour les aider à devenir autonomes. Cependant, la réalité de la région a rendu difficile cette autonomie.
Les personnes que nous avons interrogées sont satisfaites de leur prise en charge. Au terme de l’entente, la pénurie de logements en ville en a obligé certaines à s’installer chez leurs amis pour pouvoir rester à Cornwall et occuper leur emploi. D’autres, qui ne travaillent pas encore, ont eu le choix de partir vers les centres de Windsor ou Niagara Falls.
Un long parcours pour arriver à destination
Shedrack fait partie de ceux qui sont restés à Cornwall. Ce jeune Nigérien a quitté son pays en quête de sécurité. Il travaille au Wendy’s « J’aime mon travail. J’aimerais retourner à l’école et peut-être trouver un meilleur emploi. C’est fou d’être seul, sans parents. Je travaille pour la première fois de ma vie. »
Wesam, quant à lui, doit partir à Niagara Falls. Après avoir fui la Syrie, il est passé par le Venezuela, avant d’arriver au Canada. Il a déjà dû apprendre l’espagnol et se retrouve aujourd’hui confronter au défi de l’anglais. Il compte continuer les cours pour maîtriser la langue et se trouver un emploi. « Je suis électricien. Mais ici, c’est différent. Il faut des cartes pour travailler. »
Accueil des immigrants : Cornwall en a-t-elle vraiment les moyens ?
Les habitants rencontrés ont des sentiments mitigés, voire pessimistes par rapport à la situation. Même si Roger Caron, propriétaire du Spicy Pearl, estime que la communauté est assez résiliente, il émet des réserves : « Je ne pense pas qu’il y ait suffisamment de logements ni d’emplois à Cornwall pour soutenir tous ces gens…et c’est dommage, parce qu’il y a beaucoup de bonnes personnes dans cette communauté… Je les ai comme clients, mais nous avons des défis. »
Juliette Bouwmans, une autre habitante qui travaille en santé, commente : « Je pense que c’est vraiment triste à Cornwall. Le prix des logements n’est pas abordable pour les gens qui travaillent au salaire minimum. Je ne peux même pas imaginer ceux qui ont deux ou trois emplois pour essayer de se payer un loyer. »
Un immigrant résident permanent qui préfère rester anonyme nous a confié payer 1800 dollars pour un appartement de deux chambres. Avec son épouse, ils sont obligés de partager le loyer avec des amis. Malgré ses diplômes universitaires, il travaille au salaire minimum, faute de mieux. Dès lors, Cornwall est-elle vraiment « un monde de possibilités » ?