On a le choix
Claude Andrea Bonny
Chroniqueuse
Claude Andrea Bonny, diplômée en relations publiques du Collège La Cité, est animatrice télé et événementielle, conférencière et productrice. Elle a été chargée de l’animation et de la production des émissions quotidiennes Entre Nous et Tout Savoir durant près de 7 ans sur les ondes de TV Rogers Ottawa. Elle prend également plaisir à partager son expérience sur des sujets tels que la santé mentale, l’immigration et le leadership.
Cette brève introduction est ma façon à moi de faire connaissance avec vous. C’est aussi l’occasion de vous inviter à découvrir mes prochaines réflexions et mes écrits dans ce journal au sujet de l’immigration francophone.
Si l’on m’avait dit qu’immigrer au Canada transformerait ma vie à ce point, je ne l’aurais pas cru. Et pourtant, c’est exactement ce qui s’est passé.
Immigrer, c’est quoi pour toi ?
Quitter son pays d’origine pour tout recommencer ailleurs n’a rien d’aisé. Certains le font en famille, d’autres seuls, avec un rêve en particulier : la recherche d’une certaine stabilité. Dans mon cas, ce sont mes parents qui ont pris la décision de m’envoyer étudier au Canada. C’est ainsi qu’a commencé mon parcours d’immigration.
J’ai été étudiante internationale, résidente puis citoyenne. Je comprends donc parfaitement les défis que peut vivre un immigrant.
Arriver seule, sans repères ni famille, a été un réel défi. Mais aujourd’hui, je peux dire que j’ai trouvé ici bien plus qu’un pays d’accueil, j’ai découvert qui je suis.
La vie d’un immigrant est parsemée d’embûches, autant sur le plan émotionnel que social. Peu importe le statut ou le parcours de l’immigrant, les défis sont sensiblement les mêmes.
Parlons de l’intégration
L’intégration souvent présentée comme une étape importante dans le parcours d’immigration, va bien au-delà d’une simple adaptation. À mes yeux, elle touche tous les aspects de la vie de l’immigrant dont il faut parler. Ayant moi-même vécu un parcours d’intégration atypique, je me suis donnée pour mission de toujours partager mon expérience et d’encourager, à ma manière, la communauté immigrante.
De la jeune étudiante internationale que j’étais à la femme que je deviens, il s’en est passé des choses. Je qualifierais mon parcours de miraculeux. Malgré tout, rien n’a été facile pour moi, mais tout avait déjà été orchestré.
Aujourd’hui, je suis reconnaissante pour les leçons, les chutes, et surtout pour ce chapelet de victoires. L’immigration francophone a changé ma vie pour le mieux. C’est très important de parler de « réussites » mais n’oublions pas toutefois que derrière ces immigrants qui se démarquent, il y a très souvent des défis, des luttes.
C’est donc avec beaucoup de joie que je me joins à l’équipe de On a le choix, pour vous proposer une chronique consacrée à la vie des personnes immigrantes.
J’essaierai du mieux que je peux de vous partager leurs réalités, leurs défis, leurs réussites. À travers cette chronique, je souhaite :
- Donner une voix aux réalités vécues par les étudiants internationaux, les familles et, pourquoi pas, les réfugiés
- Mettre en lumière leurs défis quotidiens, mais aussi leur contribution essentielle à notre communauté
- Créer un espace de dialogue et de compréhension interculturelle, pour bâtir des ponts entre les communautés
J’espère que ces écrits trouveront écho en vous et qu’ensemble, nous pourrons donner une voix plus forte à celles et ceux qui bâtissent ici leur nouvelle vie.
1 réflexion sur “Et si on parlait d’immigration sans tabou ?”
Bonjour,
En vous lisant, je ressens le besoin de partager mon expérience d’immigrée avec UOttawa. Mon conjoint, nos enfants et moi-même sommes maintenant résidents permanents, mais à l’époque où notre fille aînée fréquentait UOttawa (de 2022 à 2024), nous étions encore travailleurs temporaires, et du coup, elle était considérée comme élève internationale. Déjà, cela ne devrait pas être le cas selon moi : lorsque les parents vivent et travaillent au Canada comme travailleurs temporaires (et non travailleurs saisonniers, je fais la distinction), je trouve cela déjà illogique de leur demander de payer les mêmes frais de scolarité que les enfants de parents vivant à l’étranger, qui ne consomment pas et ne paient pas d’impôt au Canada.
Il est prévu par UOttawa d’appliquer les frais de scolarité des résidents permanents aux élèves internationaux qui font la demande de la résidence permanente, mais ceci est juste abordé dans une seule phrase (qui apparaît dans le paragraphe concernant les citoyens canadiens et non les élèves internationaux en plus !), sans expliquer vraiment ce qu’ils entendent par « en voie d’obtenir la résidence permanente ». Nous n’avons appris qu’après coup que cette situation était appliquée aux personnes ayant fait la demande, ce qui était notre cas. Or, notre 1ère demande a été refusée par IRCC et nous avons dû en présenter une 2ème, qui a été acceptée. Ces 2 demandes ont concerné 2 sessions différentes de ma fille à UOttawa, et donc à chacune des sessions, nous aurions pu économiser 4000$ !
Rétrospectivement parlant, UOttawa n’a rien voulu savoir quant à notre réclamation de ne pas payer ces 8000$, et n’ont jamais voulu reconnaître que leurs informations étaient trop succinctes, et prêtaient à confusion. J’ai même saisi l’ombudsman, et j’ignore si des instructions ont été données à UOttawa de fournir plus d’explications dans leur site, mais pour le moment, je vois que ce n’est toujours pas le cas. J’attends de voir le rapport de l’Ombudsman 2024-2025, pas encore publié sur leur site à ce jour.
Si vous voulez faire un article sur ce point, je peux vous fournir les liens nécessaires et toute information utile.
Merci de m’avoir lu !
Bonne journée